Israël en guerre - Jour 589

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Netanyahu juge « inacceptables » les propos de son homologue polonais sur la Shoah

Ses paroles doivent "être interprétées comme un appel à un franc débat sur les crimes commis contre les Juifs, selon une porte-parole

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu préside la réunion hebdomadaire de cabinet à son bureau de Jérusalem le 4 février 2018 (Crédit : AFP / POOL / JIM HOLLANDER)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu préside la réunion hebdomadaire de cabinet à son bureau de Jérusalem le 4 février 2018 (Crédit : AFP / POOL / JIM HOLLANDER)

Samedi, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré qu’ « il y avait des coupables polonais, comme il y avait des coupables juifs, des coupables russes, des coupables Ukrainiens; pas seulement des coupables allemands », provoquant une colère israélienne de plus en plus forte.

M. Netanyahu s’est entretenu au téléphone avec Mateusz Morawiecki, lui signifiant que ses propos tenus la veille étaient « inacceptables et qu’il n’y avait pas lieu de comparer les actes des Polonais et des juifs durant la Shoah », et qu’Israël n’acceptait pas ces propos.

« Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de fondement à cette comparaison, entre le comportement des Polonais et celui des Juifs pendant l’Holocauste », a dit Netanyahu aux journalistes israéliens après son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Varsovie a rejeté dimanche les accusations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait jugé samedi « scandaleux » des propos de son homologue polonais sur les « auteurs juifs » de la Shoah.

« La voix du Premier ministre Mateusz Morawiecki n’avait nullement pour but de nier l’Holocauste ni d’attribuer aux Victimes Juives (orthographe de l’original) la moindre responsabilité dans le génocide allemand », a écrit dans un communiqué sa porte-parole Joanna Kopcinska.

« Au contraire, le Premier ministre Mateusz Morawiecki s’est à maintes reprises et résolument opposé à la négation de l’inimaginable génocide que fut l’Holocauste des Juifs européens, tout comme il s’est opposé à toute forme d’antisémitisme », a-t-elle souligné.

Ses paroles doivent « être interprétées comme un appel à un franc débat sur les crimes commis contre les Juifs, mené conformément aux faits et sans égard à la nationalité de celui qui dans un cas donné les a commis, y a pris part ou les a rendus possibles », précise-t-elle.

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki passent en revue une garde d’honneur militaire le 16 février 2018 devant la Chancellerie de Berlin (AFP PHOTO / John MACDOUGALL).

En réponse aux demandes en Israël pour rappeler l’ambassadeur d’Israël en Pologne, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement tente de résoudre le problème sans prendre une mesure aussi radicale, mais que « toutes les options sont sur la table. »

Le Premier ministre a déclaré qu’Israël a l’intention d’envoyer une délégation du ministère des Affaires étrangères en Pologne afin de clarifier les problèmes d’Israël avec la loi polonaise adoptée récemment, qui interdit d’accuser le gouvernement polonais d’avoir participé à l’Holocauste.

Netanyahu a souligné les différences entre les juifs qui collaboraient avec les nazis sous la menace de mort et les Gentils européens qui se sont portés volontaires pour aider les nazis.

Le Premier ministre a dit qu’il avait longtemps parlé avec le dirigeant polonais afin de parvenir à un accord, notamment en donnant un exemple personnel de collaboration polonaise volontaire avec les nazis.

« Je lui ai donné un exemple de la famille de ma femme. Ils étaient cachés par les Polonais – par des Justes », a-t-il dit.

« Mais alors que les Allemands quittaient la ville, les Polonais coururent derrière les Allemands en fuite et dirent : « Il y a d’autres Juifs qui se cachent ici. » Et ils ont tué le grand-père de ma femme », a expliqué Netanyahu.

« S’il s’agit d’enquêter sur la vérité, en voici un exemple : qu’il enquête sur la vérité », a ajouté le Premier ministre.

Dans sa tentative de mettre en lumière le poids de l’Holocauste qui incombe à l’Allemagne nazie, la Pologne semble avoir ouvert la porte à une révision historique, a-t-il indiqué.

« On ne peut pas corriger une désinformation avec une autre », a conclu Netanyahu.

L’ambassade de Pologne à Tel Aviv vandalisée avec des croix gammées

Parallèlement, l’ambassade de Pologne à Tel Aviv a été vandalisée avec des croix gammées et des graffitis anti-polonais, selon les médias israéliens.

La police a ouvert une enquête.

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