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Netanyahu témoignera devant la commission d’enquête sur le drame de Meron

Le chef de l'opposition sera le dernier des 141 témoins à comparaître ; s'il s’avère responsable, il pourrait recevoir une lettre d’avertissement lors des prochaines élections

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana, à droite, visitent le site d'un accident mortel survenu pendant la nuit lors d'un rassemblement religieux au Mont Meron, dans le nord d'Israël, le 30 avril 2021. (Crédit: Ronen ZVULUN / POOL / AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana, à droite, visitent le site d'un accident mortel survenu pendant la nuit lors d'un rassemblement religieux au Mont Meron, dans le nord d'Israël, le 30 avril 2021. (Crédit: Ronen ZVULUN / POOL / AFP)

Le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu a reçu dimanche une convocation pour témoigner devant la commission d’enquête de l’État sur la catastrophe survenue en 2021 au Mont Meron, où 45 personnes ont été tuées dans un mouvement de foule meurtrier malgré les avertissements répétés sur les risques encourus en cas d’affluence sur le lieu saint.

Selon le quotidien Haaretz, Netanyahu, qui était Premier ministre au moment de la catastrophe, sera le dernier des 141 témoins entendus par la commission.

Netanyahu doit comparaître en personne lors d’une audience le 10 juillet, après les témoignages de Meir Ben-Shabbat, conseiller à la sécurité nationale au moment de la catastrophe, et du directeur de projet du festival Lag BaOmer au mont Meron 2022, Zvi Tessler.

Selon Haaretz, s’il s’avère que Netanyahu a une part de responsabilité dans la catastrophe, une lettre d’avertissement pourrait lui être envoyée, probablement pendant la période des prochaines élections à la Knesset.

La commission pourrait également publier des déclarations concernant la conduite des fonctionnaires impliqués et la prise de décision qui a précédés les événements, et pourrait alors recommander qu’ils soient démis de leurs fonctions.

De nombreux hauts fonctionnaires et ministres ont témoigné devant la commission au cours des derniers mois, et certains d’entre eux ont déclaré que Netanyahu était impliqué dans la décision de ne pas restreindre le nombre de personnes autorisées à accéder au site le soir de la catastrophe, selon Haaretz.

Deux des anciens ministres qui ont témoigné devant la commission – le ministre de la Sécurité intérieure de l’époque, Amir Ohana, et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Aryeh Deri – ont déclaré que Netanyahu a tenu des discussions au cours desquelles il a été décidé qu’il devait y avoir une politique de « montagne ouverte », malgré les préoccupations concernant la surpopulation et les inquiétudes quant à l’impossibilité d’appliquer les restrictions du COVID-19, selon les comptes rendus.

Le député Aryeh Deri témoignant devant la commission d’enquête de l’Etat sur la catastrophe de 2021 au Mont Meron, le 2 juin 2022. (Crédit: Yonatan Sindel/Flash90)

Aryeh Deri a déclaré à la commission que son conseiller principal a fait pression sur la police pour qu’elle discute de la possibilité de ne pas limiter le nombre de participants, car Netanyahu voulait « calmer les ultra-orthodoxes » qui étaient irrités par les restrictions potentielles de participation, selon le site d’information Ynet.

Selon un enregistrement divulgué à la Treizième chaîne et diffusé au début du mois, un certain nombre de responsables de la planification et de la sécurité ont exprimé de sérieuses inquiétudes quant au bien-être des pèlerins lors des festivités de Lag BaOmer au Mont Meron l’année dernière, quelques jours avant que la bousculade mortelle ne cause la mort de 45 personnes.

L’enregistrement de la réunion au siège de la police nationale, à laquelle ont également assisté le commissaire de police Kobi Shabtai, le chef de la police du district nord Shimon Lavi et d’autres hauts responsables, n’a pas été transmis à la commission d’enquête de l’État sur la tragédie, pour des raisons encore inconnues.

Lors d’une réunion le 22 avril 2021, Ohana a fait pression sur les responsables de la police pour qu’ils autorisent un plus grand nombre de personnes à participer à l’événement, alors même que d’autres s’inquiétaient de l’affluence sur le site.

Les secours et la police sur les lieux après une catastrophe mortelle lors des célébrations de la fête juive de Lag BaOmer au mont Meron, dans le nord d’Israël, le 30 avril 2021. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Au cours de la réunion, on entend plusieurs responsables de la police mettre en garde contre les dangers de la surpopulation et la nécessité de résister aux personnalités ultra-orthodoxes qui font pression pour que les seuils de fréquentation soient augmentés voire même supprimés.

Ohana exprime alors l’espoir que la police répondra au nombre plus élevé de participants potentiels en autorisant davantage de groupes à entrer et en doublant le nombre de participants autorisés à 20 000, « pour réduire l’écart entre ce qui est annoncé et ce qui se passera en réalité ».

Le Likud, parti d’Ohana, a conclu une alliance politique avec les ultra-orthodoxes Shas et Yahadout HaTorah. Selon les informations, des demandes de différentes personnalités religieuses visant à augmenter le nombre de pèlerins autorisés à participer à l’événement sont parvenues au Premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, au ministre de l’Intérieur de l’époque, Aryeh Deri, à Ohana et à d’autres. On pense que cela a conduit à une pression sur la police pour qu’elle permette au plus grand nombre possible de personnes de participer librement à l’événement.

Le commissaire de police Kobi Shabtai, à gauche, et le ministre de la Sécurité Intérieure Amir Ohana lors des célébrations de l’allumage du feu de joie pour Lag BaOmer, quelques heures avant la tragédie, le 30 avril 2021. (Crédit: Police israélienne)

Shabtai a témoigné devant une commission chargée d’enquêter sur la tragédie de Lag BaOmer au Mont Meron, et a maintenu qu’il n’était pas responsable de la tragédie dans laquelle 45 personnes ont été tuées, l’attribuant à une défaillance technique.

Il a également rejeté les accusations de l’ancien chef de la division des opérations de la police, Amnon Alkalai, selon lesquelles il aurait ignoré les avertissements sur les dangers de la surpopulation du site.

L’événement de cette année s’est déroulé sous de fortes restrictions par rapport aux années précédentes, afin d’éviter une nouvelle bousculade.

Les dirigeants ultra-orthodoxes ont critiqué les limites imposées cette année, les jugeant trop restrictives, et certains fidèles ont forcé les barricades de la police pour pénétrer sur le site du tombeau, manquant de piétiner les personnes à l’intérieur.

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