« Nous ne sommes pas rassurés, personne ne peut l’être, » explique le Consistoire de Marseille
Un an après l'attaque à la machette contre le professeur juif de Marseille, la communauté dit subir encore "crachats, insultes, et menaces"
Un an après l’attaque de Benjamin Amsellem, le professeur juif agressé à la machette par un jeune franco-kurde dont le procès s’ouvre aujourd’hui, Le Figaro est allé à la rencontre de Michel Cohen-Tenoudji, président du Consistoire de Marseille.
Son regard sur l’état de la menace pesant sur la communauté de Marseille est pessimiste: « Le climat semble s’être un peu apaisé mais c’est une accalmie de façade car les problèmes ne sont pas résolus. Le djihadisme est toujours présent et nous menace toujours ».
« Nous subissons la double peine en tant que Français et en tant que juif, explique-t-il au Figaro. Nous ne sommes pas rassurés. Personne ne peut l’être, explique Cohen-Tenoudji. Quand on écoute les membres de la communauté, on se rend compte qu’elle subit toujours au quotidien des insultes, des crachats, des actes antisémites ».
Seul rayon de soleil, les relations inter-communautaires avec les musulmans : « les relations sont bonnes car il y a une structure, Marseille Espérance, où les dignitaires de toutes les religions se rencontre régulièrement ».
Il regrette cependant que les relations entre communautés marseillaises, dans la vie quotidienne et du fait des attaques, « sont moins chaleureuses » qu’auparavant.