Opéra-Comique: « Brundibár » parabole de l’oppression nazie, pour la prochaine saison
Parmi les temps forts, l’opéra Brundibár d’Hans Krása, œuvre symbolique de l’oppression nazie, sera interprété par la Maîtrise populaire de l’institution

L’opéra « Brundibár » d’Hans Krása, parabole de l’oppression nazie sur les Juifs, chanté par les jeunes de la Maîtrise populaire de l’Opéra-Comique, est un des rendez-vous phares de la prochaine saison de l’institution parisienne, qui dévoile sa saison 2025-2026 vendredi.
Créé clandestinement à Prague, puis emmené jusqu’au camp de concentration de Terezin (Theresienstadt), en République tchèque, cet opéra pour enfants en deux actes « servit d’objet de propagande, mais fut aussi source de réconfort pour les détenus avant leur déportation à Auschwitz », rappelle l’Opéra-Comique dans sa brochure.
« Son renom a grandi au XXe siècle et il est devenu un classique », ajoute-t-il, même si l’oeuvre n’est donnée qu’épisodiquement. Celle-ci est ici programmée pour juin 2026 et sera mise en scène par Muriel Mayette-Holtz et Jean-Claude Berutti, sous la direction musicale de Louis Langrée, directeur de l’établissement.
Quatre autres créations sont proposées, dont « Werther » (Massenet), dans lequel on pourra entendre la soprano Julie Roset, sacrée il y a un mois « révélation » aux Victoires de la musique classique. Egalement au menu: « Nuit sans aube », création totale du compositeur contemporain Matthias Pintscher, sur un livret du pianiste Daniel Arkadij Gerzenberg.
En décembre, les amateurs de « Mary Poppins » pourront venir entendre les mélodies de la célèbre nounou, interprétées par la mezzo-soprano Lea Desandre et l’Ensemble Jupiter.

Récitals, masterclasses, opéras participatifs, ateliers participatifs, concerts « Bébés choeurs » (pour les 0 à 3 ans) viendront ponctuer la saison.
Inauguré en 1783, l’Opéra-Comique, l’une des principales scènes lyriques parisiennes et lieu de naissance d’opéras comme « Carmen », a fait l’objet de travaux en trois phases entre 2012 et 2017.
Lors de la saison 2026-2027, une quatrième phase permettra de de sécuriser le plancher et de moderniser la cage de scène (l’espace qui l’entoure au-dessus et en dessous), indique l’institution, classée au titre des monuments historiques en 1977.