Paris déplore la tentative d’éviction du maire d’Istanbul avant les élections
Ekrem Imamoglu, vu comme rival potentiel d'Erdogan à l'élection présidentielle de juin 2023, a été condamné à plus de deux ans de prison et d'interdiction de mandat politique
Paris a déploré jeudi la tentative d’éviction du maire d’Istanbul, une figure de l’opposition turque, condamné à plus de deux ans de prison et d’interdiction de mandat politique, à six mois d’élections cruciales en Turquie.
« Nous avons appris avec une profonde inquiétude la condamnation du maire d’Istanbul, M. Ekrem Imamoglu », a déclaré Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
« La France rappelle son attachement à la liberté d’opinion et d’expression et à l’importance du respect des règles de l’Etat de droit en démocratie », a-elle ajouté, tout en exhortant la Turquie « à inverser de toute urgence les tendances négatives à l’œuvre en matière d’Etat de droit, de démocratie et de respect des droits fondamentaux ».
M. Imamoglu a décidé de faire appel de cette condamnation à deux ans, sept mois et quinze jours de détention, avait annoncé mercredi à l’AFP son avocat, Me Kemal Polat.
L’appel sera suspensif, a-t-il précisé, ce qui signifie que M. Imamoglu conservera son mandat de maire pendant l’examen de son recours.
Le maire, âgé de 52 ans, est vu comme un candidat potentiel à l’élection présidentielle de juin 2023 face au chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan.