Israël en guerre - Jour 568

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Pour le frère d’un soldat otage à Gaza, le gouvernement préfère les captifs morts

Yotam Cohen a par ailleurs établi une symétrie entre les propos tenus par Netanyahu sur les manifestations en faveur des otages et ceux du Hamas face aux rassemblements qui dénoncent le groupe terroriste à Gaza

Une foule de manifestants anti-gouvernement rassemblée devant le siège du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 29 mars 2025. (Crédit : Yair Palti/Mouvement de protestation pro-démocratie)
Une foule de manifestants anti-gouvernement rassemblée devant le siège du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 29 mars 2025. (Crédit : Yair Palti/Mouvement de protestation pro-démocratie)

Lors de la manifestation des opposants au gouvernement qui réclamaient, samedi soir, le retour des otages par le biais de la finalisation d’un accord avec le Hamas – un rassemblement qui a eu lieu route Begin, à Tel Aviv – Yotam Cohen, le frère de Nimrod Cohen, un soldat retenu captif à Gaza depuis le pogrom du 7 octobre, a déclaré que le gouvernement préférait les otages morts.

« Vous payez un prix plus cher pour les otages vivants. Les morts, au moins, ne parlent pas, ils ne donnent pas d’interviews et ils ne se rendent pas chez Trump », a dit Yotam Cohen, ajoutant que si le gouvernement « ne parvient pas à les tuer par les pressions militaires, alors il le fera par des moyens détournés ».

Cohen a rappelé que quand les manifestations sur la route Begin avaient pris une ampleur exponentielle au mois de septembre, après l’assassinat de six otages en captivité, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu avait accusé les protestataires d’enhardir le Hamas.

Une réponse similaire, a dit Cohen, aux propos tenus par le Hamas, le groupe terroriste ayant affirmé que les manifestants qui sont sortis dans les rues pour le dénoncer, cette semaine, étaient des « amis de l’ennemi sioniste » qui « exigeaient des concessions inacceptables ».

« Netanyahu et le Hamas utilisent la même rhétorique et le même terrorisme psychologique pour réprimer et pour réduire au silence », a continué Cohen. « Cette symétrie est écœurante. »

Il a également affirmé avoir entendu d’anciens otages détenus avec son frère que leurs ravisseurs « se sont abstenus de les exposer aux médias israéliens et lorsque les otages ont demandé pourquoi, ils ont répondu : ‘pour les protéger’. »

« Pour les protéger des déclarations faites par le terroriste Itamar Ben Gvir, par la ministre des Implantations et des missions nationales Orit Strouk, par le ministre des Finances Bezalel Smotrich et par Netanyahu », a expliqué Cohen, qui a fait référence aux ministres qui s’opposent à un accord ouvrant la porte à la libération des otages.

« Pour chaque tweet populiste écrit par Ben Gvir sur l’aide humanitaire, un autre otage est affamé. Pour chaque menace du [ministre de la Défense israélien] Katz, un autre otage est frappé. Pour chaque déclaration de Netanyahu, un autre otage perd l’espoir d’être ramené chez lui un jour », s’est insurgé Cohen.

Lors de la manifestation de samedi soir devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem, le grand-père de l’otage libérée Naama Levy a déclaré à la foule qu’il avait perdu confiance dans la direction politique d’Israël et qu’il appelait à l’éviction de Netanyahu.

« Vous les avez abandonnés [les otages] le 7 octobre et vous continuez à les abandonner aujourd’hui », a-t-il déclaré en s’adressant directement au Premier ministre.

Il a accusé Netanyahu d’avoir refusé de passer à la deuxième phase du cessez-le-feu conclu avec le Hamas afin de récupérer le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et son parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, qui avait démissionné de la coalition en signe de protestation contre l’accord.

« Ces derniers jours, vous avez repris la guerre au Liban parce qu’ils ont violé le cessez-le-feu. Qu’est-ce qui vous empêche d’arrêter la guerre à Gaza, de rendre tous les otages et, s’ils violent la paix, de reprendre la guerre ? », a-t-il ajouté. « Les otages ne préoccupent pas Netanyahu, peut-être sont-ils juste une illusion, et n’y a-t-il pas de citoyens, de soldats ou d’otages qui sont encore coincés à Gaza. »

Jucha Engel, dont le petit-fils Ofir a été libéré dans le cadre d’un accord de libération d’otages en novembre 2023, a pris à son tour la parole, appelant à plusieurs reprises Netanyahu « M. Abandon ».

« Le recours à la force a déjà coûté la vie à 41 otages… Leur sang est sur les mains de tous les ministres du gouvernement et des membres de la Knesset », a déclaré Engel.

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