Pour Nick Cave, le mouvement BDS est « lâche et honteux »
Le célèbre chanteur australien explique avoir doublé le nombre de ses dates de concert en Israël l'année dernière pour montrer son opposition "à toute volonté d'intimider"
En novembre dernier, le célèbre chanteur australien Nick Cave s’est vu accusé par l’artiste Brian Eno d’avoir joué deux fois l’année dernière en Israël.
Dans une lettre ouverte publiée sur The Red Hand Files, le site de Nick Cave, et repérée par le site Rolling Stone, il explique pourquoi il est venu jouer en Israël, malgré les critiques qu’il cultive à l’égard du
gouvernement :
« Je pense que le boycott culturel d’Israël est lâche et honteux. À vrai dire, il s’agit là de la raison principale pour laquelle je joue en Israël – non pas en soutien à une quelconque entité politique, mais plutôt contre toute volonté d’intimider, accabler et faire taire les musiciens, a répondu Nick Cave. Je ne cherche pas particulièrement à débattre pour savoir si ce boycott peut être perçu comme étant profondément antisémite, et que par conséquent il n’apporte rien (il pourrait même aggraver la situation pour ceux que vous essayez de défendre) – mais même le très respecté Noam Chomsky considère que l’initiative manque de légitimité, tout en étant intrinsèquement hypocrite. Ce qui nous oppose de manière fondamentale, c’est une différence de point de vue sur la musique et le rôle qu’elle doit jouer ».
Lors d’une conférence de presse donnée l’année dernière à l’occasion de ses concerts lors desquels il a joué à guichets fermés, il a expliqué que son lien avec Israël a commencé il y a des années lors d’une visite.
« On parle d’aimer une nation – mais j’ai véritablement ressenti une connexion que je n’ai pas été en mesure de véritablement décrire », racontait alors Nick Cave cité par Ynet.