Premier exercice conjoint entre F-35 israéliens, américains et britanniques
La cinquième génération d'avions de chasse participent à un exercice militaire au-dessus de la Méditerranée pour tester et améliorer ses capacités, indique l'armée
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Les F-35 d’Israël, des États-Unis et du Royaume-Uni ont réalisé des vols d’entraînement au-dessus de la mer Méditerranée, mardi, le premier exercice international aérien auquel participait l’armée de l’air israélienne, a fait savoir Tsahal.
L’armée israélienne a reçu les avions de chasse de cinquième génération de l’entreprise de défense américaine, Lockheed Martin, fin 2016 et les a déclarés opérationnels un an après.
En 2018, l’armée de l’air révélait qu’ils avaient servi en opération — dont au moins une fois au-dessus du Liban — ce qui faisait de Tsahal la première armée à les utiliser sur le terrain.
Mardi, le Royaume-Uni a indiqué que ses F-35 avaient également participé à leurs premières missions, au-dessus de l’Irak et de la Syrie dans le cadre de la lutte contre l’État islamique.
???? ???? History has been made over the last week as UK F-35s have completed their first operational missions over Iraq and Syria #F35UK @RoyalAirForce @RoyalNavy https://t.co/40p34lErUc pic.twitter.com/ajOtKzPUTb
— Ministry of Defence ???????? (@DefenceHQ) June 25, 2019
L’exercice conjoint, qui comprenait des combats aériens entre les différents F-35, était surnommé « Tri-Lightning », une référence à la désignation officielle de l’avion, le Lockheed Martin F-35 Lightning II.
« Le premier exercice international aérien impliquant des F-35 israéliens aux côtés de F-35 étrangers a eu lieu hier. Il s’est déroulé au-dessus de la mer Méditerranée et simulait des situations de survie et de défense contre diverses menaces incarnées par des avions développés, dont le F-35 », a déclaré l’armée dans un communiqué.
L’armée de l’Air de Tsahal Air Force a prévu d’en organiser d’autres de ce type afin de « développer les capacités [du F-35] ».

Étant l’une des armées de l’Air les plus puissantes du monde, celle d’Israël dirige et participe souvent à ce type d’entraînements internationaux, dont son exercice biennal Drapeau Bleu.
Israël a également été invité à prendre part à la prochaine édition de l’exercice Cobra Warrior de l’armée de l’Air britannique prévu en septembre 2019.
« La coopération internationale entre Israël, les États-Unis et la Grande-Bretagne renforce nos intérêts communs et nos nouvelles capacités exclusives au Moyen-Orient », a déclaré le chef de brigade de l’armée de l’Air, le général Amnon Ein-Dar.
La semaine dernière, les avions militaires israéliens avaient déjà participé à un vaste entraînement de plusieurs jours, simulant des combats sur différents fronts, les F-35 y participant pour la première fois.
L’exercice impliquait des avions de chasse, des hélicoptères, des avions cargo, des drones, des unités de défense aérienne et des forces de soutien terrestre. Il simulait des combats simultanés dans la bande de Gaza, en Syrie et au Liban et suivait des scénarios impliquant un ennemi équipé de technologies avancées, tels que les systèmes de défense anti-missile russes S-300 et S-400 ; un front ciblé par des attaques massives de missiles ; et des difficultés telles que des pistes endommagées et des centres de communication de l’armée de l’air désactivés.

L’armée de l’Air a dit avoir reçu de l’entreprise américaine spécialisée, Lockheed Martin, au moins 14 chasseurs F-35 sur les 50 commandés au total. Ils doivent arriver progressivement par lots de deux ou trois d’ici 2024.
La cinquième génération de F-35 a été décrite comme un équipement militaire changeant la donne, non seulement en raison de ses capacités offensives et de sa vitesse, mais également parce qu’elle est capable de se connecter aux systèmes d’autres avions et de créer ainsi un réseau de partage d’informations.
Ses détracteurs, cependant, ont dénoncé son prix élevé, environ 100 millions de dollars chacun (Lockheed Martin assure qu’il devrait baisser à mesure que d’autres pays l’achètent).
Le Times of Israel a contribué à cet article.