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Raphaël Enthoven relaxé des poursuites pour « injure » à l’encontre de Taha Bouhafs

L'essayiste avait estimé que le journaliste et militant faisait partie des "collabos (...) qui tiennent la porte aux tueurs" terroristes et "leur indiquent la cible"

Raphael Enthoven dans l'ex-matinale de Thomas Sotto. (Crédit : Capture d'écran : Europe 1)
Raphael Enthoven dans l'ex-matinale de Thomas Sotto. (Crédit : Capture d'écran : Europe 1)

L’essayiste Raphaël Enthoven a été relaxé mardi à Paris des poursuites pour « injure publique » à l’encontre de Taha Bouhafs, après un tweet de 2018 dans lequel il qualifiait le journaliste et militant de « collabo » des « tueurs » islamistes.

Lors de l’audience au tribunal judiciaire de Paris, le 22 avril, la procureure n’avait pas demandé de condamnation, invitant le tribunal à « prendre en compte le contexte dans lequel les propos poursuivis (avaient) été prononcés » et le fait que « l’un comme l’autre ont déjà pu employer un ton vif, qui fait leur marque de fabrique ».

Le 22 décembre 2018, Raphaël Enthoven avait estimé sur Twitter que le journaliste et militant Taha Bouhafs faisait partie des « collabos (…) qui tiennent la porte aux tueurs » terroristes et « leur indiquent la cible ».

Il réagissait à une publication de Taha Bouhafs qui voyait « l’effet du discours (de) Zineb el Rhazoui », journaliste et militante anti-islamiste, dans l’expulsion d’une exposante d’un marché de Noël du Val-d’Oise parce qu’elle portait le voile.

Jean-Luc Mélenchon et Taha Bouhafs. (Crédit : photo publique Twitter diffusée sur le compte @T_Bouhafs)

« J’assume les propos qui me sont reprochés », avait déclaré à l’audience le collaborateur du magazine Franc-Tireur. « Si l’on considère que l’islamisme est un adversaire de même ampleur que le nazisme, alors dans le cas de Taha Bouhafs (…) ‘collabo’ n’est pas une injure, c’est un constat », a-t-il ajouté.

Il avait rappelé que Zineb el Rhazoui, ancienne journaliste de Charlie Hebdo, vivait « sous très haute protection policière » depuis l’attentat contre ce journal en 2015 et faisait régulièrement l’objet de menaces.

Zineb El Rhazoui lors d’une conférence intitulée « Destroying Islamic Fascism » à la Conférence internationale sur liberté de parole et de conscience, à Londre du 22 au 24 juillet 2017 (Crédit: Nano GoleSorkh/Wikimedia Commons)

Son avocat Thibault de Montbrial avait plaidé sa relaxe, invoquant l' »excuse de provocation », le fait que « le propos de M. Enthoven serait qualifiable de diffamation et pas d’injure » et considérant qu’il « n’a pas excédé les limites de la liberté d’expression ».

Arié Alimi, l’avocat du journaliste franco-algérien âgé de 25 ans, avait lui fustigé les termes choisis par Raphaël Enthoven « pour identifier Taha Bouhafs publiquement »: « collabo », qui « fait référence à l’inhumanité indicible », et une métaphore qui l' »assimile à des terroristes sanguinaires, qui ont tué par le passé en France ».

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