Razvozov : le différend sur la sécurité des aéroports avec Dubaï loin d’être résolu
À l'approche de la date limite du 28 février, le ministre du Tourisme pense "être de plus en plus loin de parvenir à un accord "

Le ministre du tourisme Yoel Razvozov a déclaré mardi qu’il était « vraiment préoccupé » par un différend entre Israël et les Émirats arabes unis concernant les dispositions de sécurité à l’aéroport international de Dubaï.
Le différend porte sur le refus des autorités émiraties d’autoriser la présence de personnel de sécurité israélien du service de sécurité du Shin Bet sur le sol de Dubaï, ce qui pourrait restreindre le tourisme bilatéral en plein essor, présenté comme l’un des résultats les plus lucratifs de l’accord de normalisation de 2020 entre les deux pays.
S’adressant à la chaîne de radio publique Kan, Razvozov a déclaré que la date limite pour parvenir à une solution acceptée par toutes les parties était le 28 février.
« Jusqu’à présent », a-t-il noté, « nous ne faisons que nous éloigner de tout accord. »
Certains responsables israéliens ont tenté de minimiser l’importance du différend, mais Razvozov a exprimé une inquiétude croissante quant à ses implications futures si elles ne sont pas résolues d’ici la fin du mois.
« Jusqu’à il y a une semaine et demie, j’étais encore optimiste », a-t-il déclaré. « Maintenant, je ne suis plus aussi optimiste. »
Le différend a conduit les compagnies aériennes israéliennes à réduire le nombre de vols à destination de Dubaï, après avoir averti le gouvernement au début du mois de « perturbations majeures » de leurs itinéraires de vol.

Les vols à destination d’Abu Dhabi, la capitale des Émirats, une destination beaucoup moins populaire que Dubaï, ne sont pas affectés.
Abordant le différend dans une interview accordée au site d’information en hébreu Ynet lundi, Razvozov a déclaré « qu’il y avait des désaccords », mais s’est dit confiant que le différend n’entraverait pas « les excellentes relations » entre les pays.
Il a précisé que les négociations avec les autorités émiraties étaient actuellement menées par Nadav Argaman, chef du Shin Bet, et Eyal Hulata, chef du Conseil de sécurité nationale.
Le directeur général de Dubai Airports, Paul Griffiths, a déclaré à Reuters qu’il espérait que le différend ne perturberait pas les services.
« C’est une discussion sur l’approche et c’est quelque chose qui, j’en suis sûr, sera résolu très rapidement », a-t-il déclaré à Reuters.
Les autorités de Dubaï n’ont jusqu’à présent pas fait de commentaires sur le différend.
Les agents du Shin Bet, généralement en civil, sont une mesure de sécurité supplémentaire pour les vols à destination et en provenance d’Israël, et sont postés dans les aéroports du monde entier.
« Au cours des derniers mois, des différends en matière de sécurité sont apparus entre les organes compétents de Dubaï et le système de sécurité de l’aviation israélienne, d’une manière qui ne permet pas la mise en œuvre de la sécurité de l’aviation israélienne de manière responsable », peut-on lire dans un communiqué publié par le Shin Bet.
Le Shin Bet aurait demandé aux compagnies aériennes israéliennes de se préparer à interrompre tous les vols à destination de Dubaï d’ici le 8 mars si aucune solution n’est trouvée.