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Rencontre Netanyahu/Biden en marge d’un sommet de l’ONU à New York le 21 septembre

On ignore encore si l'entretien demandé par Netanyahu à Washington aura lieu, mais le calendrier des fêtes - et notamment Yom Kippour - ne joue pas en sa faveur

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le vice-président américain Joe Biden avant une réunion organisée en marge du Forum économique de Davos, en Suisse, le 21 janvier 2016. (Crédit : AP Photo/Michel Euler)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le vice-président américain Joe Biden avant une réunion organisée en marge du Forum économique de Davos, en Suisse, le 21 janvier 2016. (Crédit : AP Photo/Michel Euler)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontrera le président américain Joe Biden le 21 septembre prochain lorsque les deux hommes se trouveront à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, ont déclaré jeudi au Times of Israel des sources diplomatiques israéliennes.

Si elle a effectivement lieu, la réunion mettra fin à une longue période de mise à l’écart de Netanyahu par le dirigeant américain, signe d’un profond malaise entre Washington et le gouvernement radical de Jérusalem, alors même que le Premier ministre attendait impatiemment son invitation.

On ignore à ce stade si les deux hommes se verront également à la Maison Blanche à Washington, comme Netanyahu l’a demandé et qui serait le signe d’une nette amélioration de la relation, bien plus qu’une réunion en marge d’un sommet de l’ONU, loin de la capitale américaine.

Ni les services du Premier ministre ni la Maison-Blanche n’ont à ce stade souhaité s’exprimer au-delà des annonces faites le mois dernier, à savoir un projet de rencontre, sans plus de détails.

Le site d’information Walla, citant des sources américaines, a indiqué que Biden hésitait encore à inviter Netanyahu à la Maison Blanche dans la foulée de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le moment n’est pas idéal, car très proche de la grande fête de Yom Kippour qui commence dans la nuit du 24 septembre, un dimanche. Selon Walla, si Netanyahu était invité à la Maison Blanche, il devrait passer Shabbat aux États-Unis avant de rentrer en Israël avant le début de Yom Kippour. La tradition politique israélienne interdit aux dignitaires en déplacement à l’étranger de voyager ou travailler le jour de Shabbat.

Fin mars, Biden avait dit qu’il n’inviterait pas Netanyahu « dans l’immédiat », se disant « très préoccupé » par l’état de la démocratie israélienne et les projets de refonte judiciaire de la coalition au pouvoir depuis décembre dernier.

Le président américain Joe Biden prend la parole à la Maison Blanche à Washington le 26 juin 2023. (Crédit : Brendan Smialowski/AFP)

En juillet, le cabinet de Netanyahu avait annoncé que Biden l’avait invité, sans plus de détails. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait alors confirmé et précisé : « Cela ne signifie pas que nous sommes moins inquiets au sujet de la réforme judiciaire ou des extrémistes au sein du gouvernement israélien. Nous restons préoccupés. »

L’annonce avait été faite au moment de la visite du président Isaac Herzog à la Maison Blanche, la deuxième en l’espace de neuf mois, analysée comme la preuve que les États-Unis pensent que la relation avec Israël est plus forte que les réserves envers son actuel gouvernement.

Selon les médias israéliens, Netanyahu en aurait pris ombrage et aurait interdit aux membres de son gouvernement tout contact avec des responsables de Washington avant que lui-même ne s’y rende. Le Premier ministre a dit qu’il n’en était rien, alors même que plusieurs hauts responsables de la Maison Blanche se sont déplacés à New York, la semaine dernière, pour s’entretenir avec le ministre de la Défense Yoav Gallant.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant (à gauche) avec le coordonateur de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk, à New York, le 29 août 2023. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Les relations entre Jérusalem et Washington sont difficiles depuis que Netanyahu a repris le pouvoir fin 2022, soutenu par une coalition comptant des politiciens d’extrême droite dans ses rangs. La Maison Blanche a condamné l’expansion des implantations, les violences anti-palestinienne endémiques, la menace d’érosion des libertés civiles et les projets de réforme du système judiciaire.

Le cabinet de Netanyahu a fait en sorte de minimiser les divisions, déclarant le mois dernier que « ce n’est un secret pour personne que nous avons des désaccords avec le gouvernement américain sur la question de la création d’un État palestinien, le retour au dangereux accord nucléaire avec l’Iran ou la position du Premier ministre Netanyahu sur la politique « tout sauf surprenante » d’Israël contre l’Iran. Toutefois, les deux pays se sont grandement rapprochés ces dernières décennies, et leur coopération en matière de sécurité a atteint un niveau record sous la direction du Premier ministre Netanyahu.

Signe probable du mécontentement de l’administration à l’égard du gouvernement israélien, le cabinet du chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré mardi avoir reçu une invitation pour prendre part à des réunions de haut niveau la semaine prochaine avec des responsables de la Maison Blanche et Du département d’État à Washington.

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