Ryad : certains accords bilatéraux avec les États-Unis pas liés à la normalisation avec Israël
Selon le ministre saoudien des Affaires étrangères les accords sur le commerce et l’IA, qui ne sont pas liés à des tiers, progressent
Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite a déclaré jeudi que certains des accords bilatéraux que le royaume négocie avec Washington n’étaient « pas vraiment liés » à la normalisation des relations saoudiennes avec Israël et qu’ils « progressaient ».
Les accords potentiels entre les États-Unis et l’Arabie saoudite sur le commerce et l’intelligence artificielle (IA) ne sont « pas liés à des tiers » et « pourraient probablement progresser assez rapidement », a déclaré le prince Fayçal ben Farhan Al Saud lors d’une conférence sur l’investissement à Ryad, la capitale saoudienne.
« Certains des accords de coopération en matière de défense les plus importants sont beaucoup plus complexes. Nous aimerions certainement pouvoir les conclure avant la fin de l’administration Biden, mais cela dépend d’autres facteurs qui échappent à notre contrôle », a-t-il ajouté.
« Les autres volets du travail ne sont pas liés, et certains d’entre eux progressent assez rapidement, et nous espérons les voir aboutir. »
L’Arabie saoudite et les États-Unis sont en train de revoir une série d’accords sur l’énergie nucléaire, la sécurité et la coopération en matière de défense, qui faisaient tous partie à l’origine d’un accord de normalisation plus large entre Ryad et Israël.
Lors des négociations tripartites qui ont précédé le pogrom du Hamas du 7 octobre 2023, les collaborateurs du président américain Joe Biden avaient initialement prévu de fournir à l’Arabie saoudite des engagements américains en matière de sécurité et de coopération nucléaire en échange d’une normalisation de ses relations avec Israël.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré en mai que Washington et Ryad étaient sur le point de conclure une série d’accords, mais il a averti que pour une normalisation, le calme devait être rétabli à Gaza et la voie vers un État palestinien devait être tracée.
Le prince Fayçal a réitéré la position du royaume, à savoir qu’il ne reconnaîtrait pas Israël tant qu’il n’y aurait pas d’État palestinien, ajoutant que, sur la base de cet accord, l’Arabie saoudite est « tout à fait disposée à attendre que la situation soit favorable » avant de procéder à la normalisation.
L’accord de normalisation est généralement considéré au point mort car Ryad le conditionne désormais à la création d’un État palestinien, ce qui n’est pas une option pour Israël.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.