Saluts nazis avant OM-OL : 3 supporteurs lyonnais placés en garde à vue à Marseille
Le 29 octobre, un match de Ligue 1 a été reporté suite à des incidents mettant en cause trois supporteurs qui ont été interpellés dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet
Trois supporteurs lyonnais ont été interpellés mardi et placés en garde à vue à Marseille dans le cadre d’une des trois enquêtes ouvertes sur les incidents qui avaient entraîné le report le 29 octobre du match de Ligue 1 OM-OL, match qui sera joué mercredi.
Les trois hommes ont été interpellés dans la région lyonnaise, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Marseille pour « provocation à la haine raciale et injures à caractère racial » après les saluts nazis et cris de singe de plusieurs supporteurs lyonnais au stade Vélodrome le 29 octobre, avant « l’Olympico », a indiqué le parquet, confirmant une information de RTL.
Ils seraient membres ou proches d’un groupe de supporters ultras de l’Olympique lyonnais appelé « Mezza Lyon », groupe non reconnu par l’OL.
Dans le parcage où étaient installés les 600 supporters lyonnais autorisés à venir à Marseille, « une partie des supporteurs lyonnais ont fait des saluts nazis et des cris de singes à destination des supporteurs marseillais », avait détaillé le procureur de Marseille Nicolas Bessone, au lendemain des faits.
L’OL avait condamné « fermement les inacceptables comportements racistes d’individus dans le parcage » et « demandé les vidéos pour identifier les auteurs ».
Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, des membres du Mezza Lyon, liés à l’extrême-droite et officiellement non bienvenus dans les parcages, avaient agité leur drapeau noir portant une carte de France blanche sur fond noir.
Après ces faits, le groupe de supporters des Bad Gones avait dénoncé « une infiltration du groupe néo-nazi ‘Mezza Lyon’ dans le parcage lyonnais », au premier rang de leur angle du stade.
Des membres de ce groupuscule Mezza Lyon avaient été condamnés en 2012 pour des tags racistes dans un local de Saint-Etienne.
Récemment, certains de ses membres ont activement participé à la campagne lancée par l’ultradroite sur les réseaux sociaux après la mort du jeune Thomas en marge d’un bal de village dans la Drôme mi-novembre.
Ces incidents en tribunes provoqués par des supporters lyonnais n’avaient été qu’une partie des débordements qui avaient entraîné le report de la rencontre OM-Lyon comptant pour la 10e journée de Ligue 1.
Deux autres enquêtes judiciaires avaient ainsi été ouvertes, pour « violence volontaire en réunion », après les caillassages du bus des joueurs lyonnais, lors duquel l’entraîneur lyonnais Fabio Grosso avait été blessé, et d’un bus de supporteurs lyonnais.
Reportée, cette rencontre sera finalement disputée ce mercredi soir au stade Vélodrome. Les supporters lyonnais ont été interdits de déplacement.