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Sara Netanyahu à un média hongrois : « l’État profond » cherche à renverser le gouvernement

L'épouse du Premier ministre a déclaré que les médias israéliens ignorent son travail en faveur de la libération des otages et a fait l'éloge d'Orban pour avoir défié les mandats de la CPI

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son épouse Sara Netanyahu sont accueillis par le ministre de la Défense hongrois Kristóf Szalay-Bobrovniczky (à droite), le 3 avril 2025, à l'aéroport de Budapest, (Sztaniszlav Horvath/ Ministère hongrois de la Défense / AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son épouse Sara Netanyahu sont accueillis par le ministre de la Défense hongrois Kristóf Szalay-Bobrovniczky (à droite), le 3 avril 2025, à l'aéroport de Budapest, (Sztaniszlav Horvath/ Ministère hongrois de la Défense / AFP)

L’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré à un magazine hongrois qu’une conspiration de « l’État profond » en Israël tentait de renverser le gouvernement, s’en prenant à ce qui, selon elle, était des forces utilisant le système judiciaire comme une arme contre les élus.

Les commentaires de Sara Netanyahu au site d’information de droite Mandiner, publiés vendredi, concordent parfaitement avec les accusations du Premier ministre israélien, qui décrit les enquêtes sur ses collaborateurs comme politiquement biaisées, dans le cadre plus largement, d’un bras de fer entre son gouvernement et les institutions chargées de contrôler l’exécutif.

L’entretien amical a eu lieu alors que les Netanyahu effectuaient une visite d’État le 3 avril en Hongrie, l’un des rares pays à avoir promis de ne pas donner suite à un mandat de la Cour pénale internationale demandant l’arrestation du dirigeant israélien pour des crimes de guerre présumés à Gaza.

Dans l’interview, publiée sous le titre « La Dame de fer d’Israël », Sara Netanyahu a affirmé qu’un État profond tentait de renverser le gouvernement élu en proférant des menaces et en lançant des enquêtes sans fondement qui, selon elle, se sont effondrées les unes après les autres.

Elle a décrit ces affaires comme une tentative de passer outre la volonté du peuple et de maintenir un régime bureaucratique.

Netanyahu a également accusé le pouvoir judiciaire d’être une arme politique et a décrié les procédures judiciaires engagées contre son mari, qui est actuellement jugé pour corruption, fraude et abus de confiance.

Elle a qualifié d’absurde le fait que le Premier ministre ait été convoqué au tribunal deux heures après son retour d’un voyage diplomatique à Washington, sans avoir eu un jour pour se reposer ou délibérer.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (5e à gauche) s’agenouille tandis que son épouse Sara Netanyahu (5e à droite), le Premier ministre hongrois Viktor Orban (9e à droite) et sa compagne Aniko Levai (7e à gauche) se tiennent devant le mémorial des chaussures en métal, un monument en mémoire des victimes juives hongroises de la Shoah, sur les bords du Danube à Budapest, en Hongrie, le 4 avril 2025. (Attila Kisbenedek/AFP)

Les commentaires correspondent étroitement aux accusations du Premier ministre, qui a affirmé à plusieurs reprises que les tribunaux, l’agence de sécurité intérieure Shin Bet et les bureaucrates de gauche enracinés forment une conspiration de l’État profond cherchant à saper l’autorité du gouvernement.

La visite a eu lieu après que le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a rejeté en novembre le mandat d’arrêt délivré par la CPI et a invité son homologue israélien à effectuer une visite officielle sans craindre d’être détenu.

Les deux hommes entretiennent des relations personnelles chaleureuses et partagent la même vision politique. Fiers de leur appartenance à la droite, ils partagent une même antipathie pour l’Union européenne et les institutions internationales. Au moment de l’atterrissage du couple Netanyahu, Orban a annoncé que son pays se retirait de la CPI.

Tout comme le Premier ministre israélien, Orban, qui est au pouvoir depuis 2010, affirme qu’il est confronté à une « armée de l’ombre » libérale composée de politiciens, de tribunaux, de médias et d’activistes politiques qui utilisent des fonds étrangers pour tenter de l’écarter du pouvoir. Les deux dirigeants ont été accusés d’éroder les normes démocratiques en s’efforçant d’affaiblir les systèmes judiciaires de leur pays et de réprimer la société civile et les groupes de défense des droits de l’homme.

Orban a interdit les manifestations anti-Israël après le 7 octobre, et la Hongrie a souvent voté contre les mesures prises par les Nations unies et l’Union européenne pour sanctionner Israël.

« Le Premier ministre hongrois est un véritable ami de l’État d’Israël et de notre famille », a déclaré Sara Netanyahu. « Il a été l’un des premiers en Europe à dénoncer l’hypocrisie du tribunal de La Haye — peu de gens font preuve d’un tel courage. »

L’interview de Mandiner a offert une rare ouverture sur une personnalité dont on pense qu’elle exerce une influence significative sur la pensée du Premier ministre, qui a entretenu une relation combative avec les médias israéliens et qui, comme son mari, évite généralement de s’adresser à la presse dans son pays.

Netanyahu a assuré au magazine avoir beaucoup travaillé en faveur des otages détenus à Gaza par le groupe terroriste Hamas, se plaignant du peu d’attention accordée par la presse israélienne à ses efforts.

Une capture d’écran de l’article sur site d’information hongrois Mandiner montrant l’interview faite de Sara Netanyahu, vue le 25 avril 2025. (Capture d’écran / Mandiner)

Elle a affirmé que la plupart des médias israéliens ne couvraient pas son travail pour des raisons politiques évidentes, et qu’elle et sa famille avaient enduré 30 ans d’attaques de la part des médias, dont elle a juré qu’ils ne sauraient mettre fin à ses efforts.

En décembre, Sara Netanyahu a intenté un procès en diffamation contre la chaîne israélienne N12, et le Premier ministre a accusé le média de propager une « diffamation sanguinaire » après que N12 a rendue publique une affirmation selon laquelle elle aurait divulgué des informations sécuritaires hautement sensibles, notamment le plan israélien visant à tuer le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

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