Scandale après la publication d’une caricature d’Esther Hayut poignardant des soldats
Une newsletter souvent distribuée dans les synagogues, publie un dessin d'Or Reichert critiquant la décision de la cour cette semaine d'invalider l'annulation de la clause de "raisonnabilité"
Le système judiciaire ainsi que plusieurs législateurs ont critiqué jeudi une publication hebdomadaire destinée à la communauté religieuse pour une caricature représentant l’ancienne présidente de la Cour suprême poignardant un soldat de l’armée israélienne avec un drapeau.
La newsletter gratuite Shvii, souvent distribuée dans les synagogues, publie un dessin d’Or Reichert montrant l’ancienne présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, empalant un soldat de l’armée israélienne décédé avec le drapeau du système judiciaire, probablement en réponse à la décision de la cour cette semaine d’invalider l’annulation de la clause de « raisonnabilité ».
La Cour suprême a été critiquée pour avoir rendu cette décision en période de guerre.
En réponse à une vague d’indignation contre la caricature, Reichert affirme qu’il ne fait que « critiquer les autorités ».
קריקטורה בשבועון לציבור הדתי: אסתר חיות דוקרת עם דגל חייל שנהרגhttps://t.co/SuqDJsw19p pic.twitter.com/374WjW6zKM
— ynet עדכוני (@ynetalerts) January 4, 2024
Le système judiciaire a publié une déclaration indiquant que la caricature est une « incitation présumée à la violence » et demande à ce que la newsletter soit retirée.
Matan Kahana, député du parti HaMahane HaMamlahti, a écrit sur X que la caricature est « l’une des choses les plus basses que j’aie vues ces derniers temps ».
De son côté le député Moshe Gafni du parti Yahadout HaTorah s’en est pris à la Haute Cour suite à deux arrêts décrétés plus tôt cette semaine. Il a déclaré que « personne n’avait nommé des juges… pour diriger le pays ».
Le député ultra-orthodoxe a affirmé dans un communiqué que l’accent devrait plutôt être mis sur les questions qui unissent, suggérant ostensiblement que les juges n’auraient pas dû rendre des verdicts en temps de guerre sur des questions aussi controversées.
Cette semaine, la Cour a reporté l’entrée en vigueur d’une loi qui rend plus difficile la récusation d’un Premier ministre en exercice. Elle a aussi invalidé un projet de loi qui visait à limiter le contrôle judiciaire sur le gouvernement.