Sept premiers demandeurs d’asile refusant l’expulsion sont emprisonnés
750 demandeurs d'asile érythréens au centre de détention de Holot entament une grève de la faim pour protester contre leur détention

Les sept premiers demandeurs d’asile érythréens qui ont refusé d’être expulsés au Rwanda ont été amenés à la prison de Saharonim mercredi, après que le ministère de l’Intérieur leur a donné le choix entre la détention pour une durée indéterminée et l’expulsion.
En réponse, 750 demandeurs d’asile détenus au centre de détention ouvert de Holot dans le Néguev ont entamé une grève de la faim, refusant à la fois de la nourriture et de l’eau, a déclaré Abdat Ishmail, porte-parole de facto des demandeurs d’asile érythréens à Holot. Il y a actuellement environ 1 000 demandeurs d’asile à Holot, dont la plupart sont érythréens.
Il a déclaré que les demandeurs d’asile à Holot ont été « dévastés » par l’emprisonnement et ont prévu de protester jeudi matin devant la prison de Saharonim. Holot est situé en face de Saharonim, mais c’est un centre de détention « ouvert » où les gens peuvent quitter les lieux pendant la journée. Saharonim est une prison ordinaire.
« Ce qui arrive aux réfugiés, Israël a besoin de voir la vérité – ce sont des demandeurs d’asile et non des migrants économiques », a déclaré Ishmail par téléphone mercredi à Holot.
« Partout ailleurs, ils reconnaissent que le gouvernement érythréen est meurtrier et le pire dictateur qui soit. Ils nous accueillent comme réfugiés mais pas Israël, ils nous emprisonnent. »
« Il s’agit de la première étape d’une opération d’expulsion sans précédent dans le monde, une initiative entachée de racisme et d’un mépris total pour la vie et la dignité des demandeurs d’asile », a déclaré la « Hotline for Migrant Workers and ASSAF » – Organisation d’aide aux réfugiés et demandeurs d’asile en Israël.
Il est stupéfiant que l’Ouganda et le Rwanda acceptent de participer à ce plan d’expulsion et permettent à Israël de traiter ainsi les demandeurs d’asile africains, dont certains fuient le génocide et la dictature.