Sergent-chef Yaad Ben Yaakov, 20 ans : Un soldat Golani au sourire radieux
Tué lors de l'invasion de l'avant-poste de Tsahal de Nahal Oz par le Hamas, le 7 octobre
Le sergent-chef Yaad Ben Yaakov, 20 ans, soldat de la brigade Golani à Petah Tikva, a été tué le 7 octobre alors qu’il combattait des terroristes du Hamas qui avaient envahi le sud d’Israël.
Yaad était basé à l’avant-poste de Tsahal à Nahal Oz, près de la frontière. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, il a reçu l’ordre de se diriger vers la frontière à bord d’un véhicule blindé de transport de troupes pour repousser les terroristes, selon l’éloge funèbre publié par Tsahal. Malgré le tir d’un missile antichar sur le véhicule, les soldats ont continué à se battre et ont tué de nombreux terroristes. Leurs efforts n’ont pas suffi à les repousser complètement.
Après plus d’une heure de combat, le TTB est retourné à l’avant-poste de Nahal Oz, et les soldats ont quitté le véhicule pour engager une fusillade avec un groupe de terroristes à l’entrée de la base. Yaad et plusieurs de ses camarades ont été tués dans la fusillade. Sa famille a appris sa mort par une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, où l’on voyait son corps gisant sur le sol à l’extérieur de la base.
Yaad a été enterré le 12 octobre à Petah Tikva. Il laisse derrière lui ses parents, Lihi et Yuval, et ses frères et sœurs aînés, Dor, Aviv, Stav et Idit.
Élevé principalement à Petah Tikva, il excellait dans ses études et était connu de ses amis pour son sourire radieux. Il avait commencé à apprendre à jouer de la guitare quelques mois avant son assassinat et voulait poursuivre une carrière musicale, a déclaré sa mère. Il était un grand fan de football, obsédé par le Real Madrid, mais aussi un supporter du Maccabi Petah Tikva, surtout depuis que son bon ami Hadar Fuchs avait rejoint l’équipe en tant que joueur.
Hadar a déclaré à un site web sportif local que « Yaad avait le plus beau sourire. Sa joie de vivre était omniprésente et il l’insufflait aux autres. Lorsque j’étais déprimé ou un peu triste, il me sortait du marasme en moins de 30 secondes et me redonnait le sourire. C’était un jeune homme heureux qui aidait tous ceux qui en avaient besoin. Il était là pour tous ses amis et c’était quelque chose de spécial pour lui. Il avait un cœur immense ».
Entre le service militaire de Yaad et la carrière de footballeur de Hadar, ils ne se voyaient pas souvent, a indiqué ce dernier, mais Yaad devait bientôt achever son service obligatoire. Yaad « a toujours voulu être un soldat de combat, être au sein de l’unité Golani et protéger l’État d’Israël. Tous nos amis l’ont soutenu et lui ont dit d’y aller et que nous comptions sur lui. Il a protégé l’État d’Israël jusqu’au 7 octobre et là, malheureusement, il a terminé son travail ».
Sa mère, Lihi, a déclaré à la chaîne publique Kan que « mon Yaad était chaleureux, très intelligent, excellent, gentil, très social – il avait beaucoup d’amis et tout le monde l’aimait. C’était un ange, un ange dans la vie et un ange dans la mort ».
C’était son cadet, dit-elle, qu’elle a élevé en grande partie seule. « D’un côté, il était très attentionné et il m’aidait financièrement même quand il était soldat, mais d’un autre côté, il s’allongeait sur le canapé, regardait la télévision et me disait : ‘Maman, j’ai envie d’un câlin’. Il se reposait sur moi et me serrait dans ses bras – c’était un fils extraordinaire, réellement extraordinaire ».
En avril, Lihi a confié à un site d’information local qu’elle était « heureuse qu’il se soit engagé dans une unité de combattants et [combien elle était] fière lorsqu’il s’est engagé dans Golani. Yaad était un bon soldat, qui faisait tout ce qu’il devait faire ».
Le premier Pessah sans lui a été insupportable, car d’habitude, lors des Seders, il « était drôle, racontait des blagues, se moquait de lui-même aussi, mais avec un sourire, une accolade et un baiser… ». « Il nous manquera beaucoup. »
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