Sgt-chef Naor Siboni, 20 ans : Sniper Golani guidé par le verset « aime ton prochain comme toi-même »
Tué lors d'une bataille contre le Hamas, au poste militaire de Nahal Oz, le 7 octobre 2023
Le sergent-chef Naor Siboni, 20 ans, soldat de la Brigade Golani originaire de Gilat, a été tué le 7 octobre lors de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur l’avant-poste militaire de Nahal Oz.
Lorsque les tirs de roquettes ont débuté, il a envoyé à sa famille une photo du ciel constellé de missiles et leur a dit qu’il allait bien. Quinze minutes plus tard, sa sœur a essayé de l’appeler et il a décliné l’appel, lui écrivant : « N’appelle pas maintenant, tout va bien. » Ce fut leur dernière communication.
Sa mère a indiqué qu’ils ont appris plus tard que Naor, un tireur d’élite, s’était rendu à la position de tir de la base et avait vu avec stupeur des centaines de terroristes du Hamas s’y infiltrer. Il a couru jusqu’à l’abri anti-atomique pour prévenir ses camarades, puis est retourné à son poste, pour constater qu’il avait été détruit par une roquette. Le commandant de la section de Naor, le lieutenant Yohaï Dukhan, a demandé à Naor d’utiliser l’abri anti-atomique comme base pour combattre les terroristes envahisseurs. C’est ce qu’il a fait jusqu’à ce qu’il soit blessé par balle. Ses camarades l’ont alors traîné à l’intérieur, où ils l’ont soigné pendant plusieurs heures jusqu’à ce qu’il soit tué par des terroristes du Hamas qui ont lancé une grenade dans l’abri.
Naor a été enterré à Gilat le 11 octobre. Il laisse dans le deuil ses parents, Dakar et Tzila Siboni, ainsi que ses frères et sœurs Dor, Rotem et Eliya.
Un éloge funèbre publié sur le site de l’équipe de football Maccabi Tel Aviv indique que Naor avait « un cœur d’or, un cœur jaune », les couleurs de l’équipe.
« Il était un inconditionnel du Maccabi Tel Aviv et un fan du chanteur Eyal Golan. Naor avait un sourire qui illuminait tous les cœurs, un sourire plein d’amour qui provoquait immédiatement un sourire en retour. Un rayon de soleil bienveillant et particulier qui lui était propre. »
La sœur de Naor, Rotem, lui a écrit sur Instagram un peu plus d’un mois après sa mort. « Merci de m’avoir dit, lors de notre dernière conversation, que tout allait bien, de ne pas être parti en me laissant dans l’inquiétude. »
« Merci du privilège de t’avoir rendu visite la veille et d’avoir pu t’apporter toutes sortes de douceurs que tu aimais, et de l’étreinte et du baiser qui depuis ce samedi me manquent comme l’oxygène [nécessaire] pour respirer », a-t-elle écrit.
« Merci de m’avoir emmenée avec toi dans un club techno une semaine avant, qui aurait pu croire ça de moi ? Merci, mon amour, d’être mon petit frère. D’avoir été là pour moi à chaque instant, d’avoir apprécié ce que j’ai fait pour toi, de m’avoir toujours dit que tu m’aimais avec des cœurs jaunes, merci pour tout. »
Sa mère, Tzila, a raconté à Ynet que Naor « n’avait pas peur, était vif et orienté vers un but, il a tué de nombreux terroristes jusqu’à ce qu’il tombe héroïquement ».
« Depuis la mort de Naor », a-t-elle ajouté, « j’entends de plus en plus d’histoires sur son immense amour pour les autres ».
« Naor, comme en témoignent toutes ses connaissances, était compatissant et gentil et considérait chaque personne comme un être humain », a ajouté Tzila.
« Enfant, il ouvrait notre maison aux enfants qui étaient ostracisés à l’école, et au cours de son service militaire, il a continué à aider les soldats seuls et ceux qui étaient dans le besoin. »
« Il avait l’habitude de donner en secret, de partager sa nourriture et sa boisson avec ses amis et de s’occuper de tous ceux qui manquaient d’argent ou de vêtements. Naor répétait toujours que le verset ‘Aime ton prochain comme toi-même’ était celui qui le guidait, et il a agi en fonction de ce verset jusqu’à son dernier jour. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.