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Sheba: 98 % du personnel soignant vacciné ont développé de nombreux anticorps

"Le vaccin fonctionne à merveille", a déclaré le centre médical, qui affirme que le vaccin protège mieux que l'immunité naturelle après contamination au coronavirus

Les personnels de l'hôpital Sheba Tel haShomer reçoivent leur seconde dose de vaccin contre la COVID-19 aux abords de Tel Aviv, le 10 janvier 2021. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Les personnels de l'hôpital Sheba Tel haShomer reçoivent leur seconde dose de vaccin contre la COVID-19 aux abords de Tel Aviv, le 10 janvier 2021. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Une nouvelle étude sérologique du centre médical Sheba de Ramat Gan a montré que 98 % du personnel hospitalier qui ont reçu les deux injections du vaccin ont développé un niveau élevé d’anticorps pour combattre le virus.

Le centre médical Sheba, situé à Ramat Gan en périphérie de Tel Aviv, a publié les résultats de cette étude sur son site internet lundi.

L’étude de 102 échantillons, prélevés une semaine après qu’Israël a commencé à administrer la deuxième dose – moment où le vaccin devrait atteindre son efficacité maximale – a montré que la plupart des vaccinés avaient un taux d’anticorps plus élevé que ceux qui se sont remis de la COVID-19.

L’hôpital affirme qu’une semaine après avoir reçu la dernière dose, les anticorps ont atteint un niveau entre 6 et 20 fois plus élevé que celui observé après la première injection.

Des centaines d’autres échantillons doivent être examinés.

La docteur Gili Regev-Yochay, directrice de l’unité d’épidémiologie des maladies infectieuses à Sheba, a déclaré que les résultats initiaux montraient que les patients vaccinés étaient peu susceptibles d’être porteurs ou contagieux – une question à laquelle les scientifiques n’ont pas répondu de manière univoque pour le moment – parce que les taux d’anticorps étaient suffisamment élevés pour supprimer toute particule de virus.

« Cela signifie que le vaccin fonctionne à merveille », a dit Regev-Yochay.

Les résultats « sont en accord avec les essais de Pfizer et vont même au-delà des résultats attendus. Je m’attends à ce que les tests des autres employés participants soient similaires », a-t-elle ajouté.

« Il y a certainement des raisons d’être optimiste. »

Une infirmière avec des vaccins contre le coronavirus à l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem, le 19 décembre 2020. (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Le vaccin de Pfizer, développé avec le partenaire allemand BioNTech, a reçu l’approbation d’urgence de la Food and Drug Administration américaine (FDA) et de l’agence de réglementation de l’Union européenne et devrait offrir une protection allant jusqu’à 95 % contre le COVID-19. Mais beaucoup d’inconnues subsistent, notamment en ce qui concerne son efficacité à long-terme.

Israël est en tête du classement mondial des vaccinations par habitant, alors même que le pays reste confiné afin d’endiguer la recrudescence des infections.

En date de lundi matin, 2 116 291 citoyens ont reçu la première dose du vaccin Pfizer, tandis que 309 450 ont reçu les deux doses, selon les chiffres du ministère de la Santé. En augmentation par rapport aux jours précédents, plus de 150 000 personnes ont reçu une injection dimanche.

Le gouvernement a conclu un accord avec Pfizer en échange de vastes quantités de données médicales sur la campagne de vaccination israélienne en échange de plus de doses de vaccin.

Les partisans de cet accord affirment que celui-ci pourrait permettre à Israël de devenir le premier pays à vacciner la majeure partie de sa population, tout en fournissant des données de recherche précieuses qui pourraient aider le reste du monde.

Mais les critiques affirment que l’accord soulève des préoccupations éthiques majeures, notamment d’éventuelles violations de la vie privée et un approfondissement de la disparité à l’échelle mondiale qui permet aux pays riches de disposer de stocks de vaccins alors que les populations plus pauvres doivent attendre plus longtemps avant d’être vaccinées.

Le ministère de la Santé a déclaré lundi que le pourcentage de tests de dépistage du coronavirus revenus positifs la veille était de 9,1 %, le plus haut niveau en plus de deux mois, avant la prolongation prévue du confinement national, initialement supposé expirer jeudi.

Les résultats des tests effectués tôt dans la matinée de lundi ont montré que le taux de positivité a encore augmenté pour atteindre 9,4 %. La dernière fois que le taux de tests positifs a été aussi élevé, c’était le 6 octobre, date à laquelle il a légèrement dépassé 10 %.

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