Simcha Rothman n’a pas l’intention de changer d’avis sur la réforme judiciaire
Le député accuse l'opposition de "se comporter comme si elle avait gagné les élections" en posant des exigences comme condition préalable à la tenue de pourparlers
Après que le président Isaac Herzog a décrit une matinée « de tristesse » dans le pays suite au passage en première lecture de deux dispositions phare d’un projet de loi très controversé, un architecte clé de la législation appelle cela « une matinée de « joie ».
Le député Simcha Rothman (HaTzionout HaDatit), chef de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, qui chapeaute les projets de loi constituant les réformes radicales, a déclaré à la radio de l’armée que « ce n’est pas un matin de tristesse. C’est un matin où une énorme partie du peuple… a éclaté en rugissements de joie ».
« Oui, parfois la joie d’une personne peut créer du chagrin chez une autre, certainement dans le cadre d’un désaccord politique », a-t-il concédé.
Selon lui, « après 30 ans de dictature judiciaire, l’État d’Israël est sur la voie de la démocratie. »
La première lecture étant terminée et le projet de loi retournant à sa commission pour des délibérations avant les deuxième et troisième lectures, certains avaient espéré que la coalition et l’opposition pourraient s’engager dans des discussions constructives afin de parvenir à un large accord et à un compromis sur l’effort très controversé de refonte du système judiciaire.
Rothman rejette tout changement d’approche, affirmant qu’il était ouvert aux négociations depuis le début, tout en accusant l’opposition de s’y refuser. (La proposition de pourparlers de Herzog comportait la condition préalable que la coalition suspende le processus législatif. La coalition a refusé de le faire, ce qui a poussé l’opposition à refuser de discuter.)
« Vous n’entendrez pas une approche différente de ma part, car j’ai été ouvert aux pourparlers depuis le premier jour », a assuré Rothman, ajoutant qu’il n’a pas l’intention d’arrêter le processus. Il accuse l’opposition de « se comporter comme si elle avait gagné les élections » en posant des exigences comme condition préalable à la tenue de pourparlers.