Smotrich dit vouloir couper le transfert des fonds destinés à l’AP
Dans un courrier écrit au Premier ministre, le ministre d'extrême-droite a aussi demandé qu'il prenne une série d'initiatives pour renforcer les implantations israéliennes en Cisjordanie
Suite à l’annonce faite par trois nations européennes qui ont déclaré qu’elles se préparaient à reconnaître un état palestinien, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a demandé dans la foulée mercredi au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’imposer « de dures mesures de sanction » contre l’Autorité palestinienne, et notamment de couper le transfert de tous les fonds qui sont versés à Ramallah.
« Lors de la dernière rencontre du cabinet, de nombreux ministres, dont moi-même, avons demandé sans équivoque l’imposition de dures mesures de sanction à l’encontre de l’Autorité palestinienne pour ses actions unilatérales à l’encontre d’Israël, notamment pour sa quête unilatérale de reconnaissance » et « pour son soutien apporté aux dossiers déposés actuellement devant les tribunaux de La Haye contre Israël », a écrit Smotrich dans un courrier adressé à Netanyahu.
Mais malgré l’initiative diplomatique prise par l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, et malgré la décision prise par le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, qui a fait savoir qu’il avait demandé l’approbation de mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant – à l’encontre également de trois chefs du Hamas – les responsables du Conseil national de sécurité ont rejeté les mesures visant à sanctionner Ramallah, a déploré Smotrich.
Il a informé le Premier ministre que lui-même avait l’intention de passer immédiatement à l’acte en coupant les transferts de fonds à destination de l’Autorité palestinienne, ajoutant qu’il ne prolongerait pas l’indemnité donnée aux banques israéliennes qui transfèrent de l’argent aux établissements bancaires de Cisjordanie.
En plus de cela, Smotrich a appelé à Netanyahu à « imposer des sanctions économiques supplémentaires en direction des hauts-responsables de l’Autorité palestinienne et de leurs familles », le sommant d’annuler un arrangement, appelé « le plan norvégien », qui est utilisé pour financer indirectement Ramallah.
Au mois de janvier, le cabinet avait approuvé le plan qui prévoyait de transférer à la Norvège les fonds issus des recettes fiscales qui sont recueillies par Israël au nom de l’Autorité palestinienne, de l’argent qui était remis à son personnel à Gaza – mais qu’Israël refusait de débloquer, soucieux qu’il arrive entre les mains de l’organisation terroriste du Hamas.
De plus, le ministre d’extrême-droite a demandé que Netanyahu prenne une série d’initiatives pour renforcer les implantations israéliennes en Cisjordanie – notamment l’approbation immédiate de la construction de 10 000 nouveaux logements, l’établissement d’une nouvelle communauté pour chaque pays reconnaissant la Palestine et la promotion d’une proposition faite par le gouvernement qui vise à redynamiser les implantations.