Smotrich : la douleur des familles d’otages ne doit pas « outrepasser la raison »
Le ministre des Finances dit que les Israéliens ont subi un "lavage de cerveau" pour les pousser à adhérer à l’accord sur les otages et prédit d’autres actions punitives du Hamas et de l’Iran

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a affirmé dimanche que la population israélienne avait subi un véritable « lavage de cerveau » pour adhérer à l’accord, et a prévenu que le passage à la seconde phase de l’accord entraînerait le pays sur une « pente dangereuse et glissante ».
Dans une longue déclaration sur X, le chef de HaTzionout HaDatit a dépeint un avenir dans lequel l’accord actuel sur les otages inciterait le Hamas à « enlever davantage d’Israéliens et à exiger un retrait israélien de Judée et de Samarie, l’évacuation des implantations et la création d’un État palestinien en échange de leur libération ».
Il a ensuite poursuivi en suggérant que l’Iran pourrait « kidnapper plusieurs familles juives voyageant à travers le monde, les transférer sur son territoire et exiger la levée des sanctions économiques à son encontre, un engagement israélien de ne pas agir contre ses installations nucléaires et une voie rapide vers une bombe ».
« Vous vous persuadez que c’est impossible et qu’en face de telles exigences, nous refuserions sans aucun doute de céder », a-t-il déclaré.
« Sur quoi vous basez-vous pour affirmer cela ? Quelle est la différence entre ce scénario et la deuxième phase de l’accord, qui est soudainement devenue si triviale et nécessaire ?! »
Il a également accusé « les médias israéliens irresponsables » d’influencer l’opinion publique à l’insu de la population, affirmant qu’ils pratiquaient un « lavage de cerveau depuis plus d’un an ».
« Ils placeront des symboles et des drapeaux jaunes en arrière-plan de chaque émission et de chaque interview », a-t-il ajouté, en référence au ruban jaune devenu le symbole du sort des otages. « Ils nieront, ridiculiseront et délégitimeront complètement ceux qui tentent d’illustrer les coûts de l’accord et s’y opposent. »
Tout en reconnaissant brièvement la « douleur déchirante » des familles des otages, Smotrich a insisté sur le fait « qu’un État responsable, soucieux de la vie, ne peut pas être dirigé selon leur perspective, ni laisser l’émotion et la douleur l’emporter sur la raison, au risque de mettre en danger son existence et l’avenir de tous ses citoyens ».
Il a conclu en affirmant que HaTzionout HaDatit s’opposerait à toute tentative de mise en œuvre de la deuxième phase de l’accord et a averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu que toute personne acceptant les exigences du Hamas « ne mérite pas d’être un dirigeant ».