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Sur le Golan, l’ancien cercle de pierres n’est finalement pas un observatoire astronomique

Des analyses géomagnétiques et une reconstitution tectonique ont réfuté la théorie répandue du "Stonehenge du Levant" ; des dizaines de structures inconnues ont également été découvertes près du site de Rujm el-Hiri

Rujm el-Hiri (Crédit : CC-BY SA Asaf Z/Wikipedia Commons)
Rujm el-Hiri (Crédit : CC-BY SA Asaf Z/Wikipedia Commons)

Une nouvelle étude utilisant une technologie avancée de télédétection et d’analyse des données a révélé qu’il était peu probable que Rujm el-Hiri, une ancienne structure mégalithique en pierre qui est située sur les hauteurs du Golan, ait été utilisée comme observatoire, comme l’avaient supposé un certain nombre de personnes.

En utilisant « des analyses géomagnétiques et un travail de reconstruction tectonique » des mouvements de terrain sur le Golan au fil du temps, une équipe de l’université de Tel Aviv a découvert que Rujm el-Hiri s’était déplacé, pivotant à un rythme moyen de 8 à 15 millimètres par an – ce qui signifie que le site s’est déplacé de plusieurs dizaines de mètres depuis sa construction, qui avait eu lieu aux alentours de l’an 3000-2700 avant l’ère commune.

Rujm el-Hiri est installé sur un plateau situé dans la partie centrale du plateau du Golan, à environ 16 kilomètres du lac de Tibériade. Si le site est ouvert au public, il n’est accessible que par des chemins de terre.

« Cette découverte remet en question la théorie largement répandue selon laquelle la structure était utilisée comme observatoire à des fins d’astronomie – car l’alignement original des murs et des entrées ne correspond pas aux observations célestes, comme cela avait pu être supposé auparavant », a dit l’université.

Dans l’étude, les chercheurs ont noté que « le site de Rujm el-Hiri a tourné dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et il s’est décalé de plusieurs dizaines de mètres par rapport à son emplacement initial », de sorte que les spéculations qui laissaient entendre que le site était « aligné sur les corps célestes du passé ne sont pas fondées ».

L’étude, qui est intitulée « Éléments de discussion de l’étude de télédétection et d’analyse intégrée du paysage archéologique de Rujm el-Hiri », a été publiée au mois de novembre dans la revue à comité de lecture Remote Sensing.

Elle a été réalisée par Olga Khabarova, du Département des géosciences de l’université de Tel Aviv ; par Michal Birkenfeld, du Département d’archéologie de l’université Ben-Gurion et par Lev Eppelbaum, du Département de géophysique de l’université du pétrole et de l’industrie d’Azerbaïdjan, un établissement d’enseignement supérieur d’État.

Le site de Rujm el-Hiri – parfois surnommé « le Stonehenge du Levant » – est une série de cercles de pierres concentriques entourant un tumulus central, avec une petite chambre. Construit à l’aide de jusqu’à 40 000 tonnes de roches, le site n’a pas de raison d’être – mais certains chercheurs avaient émis l’hypothèse qu’il était utilisé pour des rituels religieux liés aux solstices.

Passage vers la chambre intérieure, au centre des cercles de pierres mégalithiques de Rujm el-Hiri, dans le Golan. (Avec l’aimable autorisation de Watkins Publishing)

En « alignant les directions des solstices, des équinoxes et autres corps célestes telles qu’ils apparaissaient entre l’an 2500 et l’an 3500 avant notre ère, avec la symétrie et les entrées de Rujm el-Hiri dans sa position actuelle… Les résultats montrent que les entrées et les murs radiaux étaient entièrement différents au cours de cette période historique, ce qui relance la question de la raison d’être du site », ont fait savoir les chercheurs.

Il y a, dans la plaine qui entoure Rujm el-Hiri, de nombreuses structures artificielles datant de la même période – et en utilisant la technologie par satellite et des outils de télédétection, l’équipe a pu fournir « la première cartographie complète du paysage archéologique » de la région, selon l’étude.

L’équipe a découvert des « caractéristiques uniques du paysage » avec notamment « des structures circulaires de 40 à 90 mètres de diamètre, des murs épais et des enclos ronds d’environ 20 mètres de diamètre, qui semblaient servir à l’agriculture ou à l’élevage. Des dizaines de tumulus ont été répertoriés dans la région. Certains servaient probablement d’entrepôts, d’abris ou d’habitations, en plus de leur rôle traditionnel de lieux de sépulture », ont expliqué les chercheurs.

Dans leurs conclusions, les scientifiques ont fait remarquer que leurs résultats invitaient à « des études comparatives avec d’autres structures mégalithiques et tumuli dans le monde », soulignant « la nécessité de poursuivre des recherches interdisciplinaires combinant des données archéologiques, géophysiques et paléo-environnementales afin de mieux comprendre les origines et les objectifs de ces monuments ».

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