Tebboune boycotte le sommet de la Ligue arabe sur Gaza en guise de protestation
Une décision qui illustre les tensions croissantes au sein du monde arabe, alors qu’Alger revendique un rôle central dans le soutien à la cause palestinienne

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé de ne pas se rendre au sommet extraordinaire de la Ligue arabe qui a débuté mardi au Caire. Réunion des pays arabes pour répondre au plan américain de Donald Trump sur l’avenir de Gaza. Le locataire de la Maison Blanche a dit vouloir faire de l’enclave, la “Côte d’Azur du Moyen-Orient” après en avoir évacué les habitants vers l’Égypte et la Jordanie.
Si le président algérien a décidé de se faire représenter par son ministre des Affaires étrangères et ne pas se rendre lui-même à la réunion, c’est pour dénoncer des préparatifs « monopolisés par un groupe limité et restreint de pays arabes », selon le média Tout sur l’Algérie (TSA).
Un proche d’Abdelmadjid Tebboune justifie la décision de ne pas se rendre au sommet dont la « méthode de travail consiste à inclure des pays et à en exclure d’autres, comme si le soutien de la cause palestinienne était aujourd’hui devenu l’apanage de certains ». Une mise à l’écart qui ne passe pas du côté d’Alger d’autant que le pays est aujourd’hui membre non permanent du conseil de sécurité des Nations unies et entend profiter de ce rôle pour être une nation leader dans le monde arabe.
Dans un autre article, TSA rapporte que le président algérien n’a que peu apprécié son exclusion de la réunion préparatoire de ce sommet qui s’est tenu à Ryad le 21 février dernier. Une réunion qui ne s’est tenue qu’en présence de pays du Golfe, de l’Égypte et de la Jordanie.
La position algérienne a été fraîchement accueillie par ses partenaires. Une décision qui a provoqué un “fort mécontentement au Caire”, selon des sources diplomatiques qui se sont confiées au média panarabe Al-Araby Al-Jadid.
TSA estime que c’est « peut-être le destin de la Ligue arabe [qui] se joue ».