Toronto : la police soupçonne un motif haineux après l’agression de jeunes Juifs
L'incident survient une semaine après l'agression d'un homme portant une kippa par un chauffeur de taxi à Montréal
La police canadienne a ouvert une enquête pour crime de haine après l’agression de deux jeunes garçons juifs à Toronto samedi.
D’après l’organisation B’nai Brith Canada, les mineurs non identifiés marchaient dans la banlieue de Thornhill lorsqu’un autre jeune homme les a accostés et insultés, en frappant un au visage, avant de les suivre alors qu’ils quittaient les lieux. Les deux jeunes garçons portaient une kippa.
« Il s’agit d’un incident extrêmement grave, et nous sommes certains que la police lui accordera l’attention qu’il mérite », a déclaré le président de B’nai Brith Canada, Michael Mostyn, dans un communiqué. « Il est inconcevable que des familles juives aient peur d’envoyer leurs enfants au parc, dans un quartier très juif, le jour du Shabbat ».
Cet incident survient une semaine après un incident similaire à Montréal, au cours duquel un homme portant une kippa a été agressé par un chauffeur de taxi. Ce dernier bloquait la porte menant à un parking souterrain attenant à un immeuble. Lorsque l’homme lui a demandé de se pousser, il lui a répondu « Je me pousserai pour aucun put*** de Juif » avant de le menacer de le tuer.
La victime a ensuite tenté de prendre en photo le numéro de la plaque d’immatriculation du taxi afin de déposer plainte, ce qui a poussé le chauffeur à sortir de son véhicule et la frapper à plusieurs reprises, criant des insultes antisémites avant que le gardien du parking finisse par intervenir, a relaté B’nai Brith Canada dans un communiqué. L’agresseur a également détruit le téléphone de la victime, qui a dû se rendre à l’hôpital.
La majeure partie des faits a été enregistrée par une caméra de vidéosurveillance.
Le même jour, un autre résident juif de Montréal faisait l’objet de menaces de mort antisémites dans un fast food local, a rapporté B’nai Brith Canada. Une partie de l’incident a également été filmée.
D’après B’nai Brith Canada, « de nombreux Juifs locaux, notamment ceux qui portent la kippa ou d’autres signes visibles de judéité, ont rapporté se sentir moins en sécurité depuis la loi 21 adoptée par le Québec, qui interdit le port de signes religieux tels que la kippa dans la fonction publique ».
Fin juillet, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes canadien a fait savoir que malgré une baisse significative des crimes de haine, le nombre d’agressions visant les Juifs est resté relativement stable.