Toujours gagas de Lady Gaga
La star pop la plus provocatrice et psychédélique n’a pas déçu ses fans israéliens
Debra est chroniqueuse pour le Times of Israel.
Debout dans le massif parc Yarkon, avec une Lady Gaga déambulant sur scène « vêtue » de deux coquilles à paillettes et d’un string noir floral, il était facile d’oublier qu’il y a tout juste quelques semaines, Tel Aviv était sous les tirs de roquettes et notre rendez-vous avec la star pop a failli être annulé.
Gaga, l’artiste multi-platine, multicolore, aux multiples talents, anciennement connue sous le nom de Stefani Germanotta, est la première grande vedette ayant confirmé un concert en Israël après la guerre de 50 jours de cet été avec le Hamas, et les annulations consécutives de Neil Young, des Backstreet Boys et de Lana Del Rey.
Et Gaga, qui s’est produite pour la dernière fois à Tel Aviv il y a six ans, a donné un spectacle imposant et lumineux, tel une compensation de ces annulations.
Gaga est une anomalie parmi les stars de la musique pop ; une artiste sans vergogne, pas vraiment jolie, mais avec un véritable talent vocal, une sexualité animale et un don de mise en scène unique, tout en paillettes et à la limite du grotesque. « ArtRave: The Pop Art Ball » le nom de sa tournée mondiale, est le plus extrême et le plus subversif de ses spectacles.
Mais malgré ses multiples changements de costumes, ses combinaisons de latex, ses perruques vertes, les designs loufoques et ses danseurs déjantés, Lady Gaga a réussi un exploit particulièrement impressionnant au parc Yarkon : devant plus de 23 000 fans, sa personnalité seule a propulsé le spectacle.
Le clou de la soirée était prédit par ses fans : une performance de Tony Bennett, qui se produira dimanche soir à son propre concert de Tel Aviv et avec qui Gaga a récemment enregistré le prochain album duo « Cheek to Cheek ».
Dans un bref moment de répit au cours de cette soirée psychédélique, le duo a chanté « I Can’t Give You Anything But Love », Bennett tenant la main de Gaga.
Gaga a, tout comme les Rolling Stones et Justin Timberlake avant elle, ponctué son spectacle de quelques bribes d’hébreu, ouvrant avec un « Ani ohevet othem » (Je vous aime) et terminant plusieurs chansons sur un « Todah Rabah » (merci beaucoup).
Le show était tout ce que Gaga avait promis et tout ce que ses fans attendaient – fort, fluorescent, sexuellement explicite et aveuglément lumineux.
« Frappez dans vos mains et applaudissez-vous », a-t-elle lancé à la foule. «Vous êtes forts, vous êtes courageux, vous êtes sûrs de vous, et je vous f* cking aime, Israël. »
Ses paroles, sans aucun doute, faisaient partie de sa campagne tant proclamée d’égalité et de confiance en soi.
Mais après un été de tirs incessants de roquettes, le festival haut en couleurs de Gaga était plus que bienvenu dans la ville qui ne dort jamais.