Trains : grève et annulations sur fond de conflit sur les conditions de travail
Des liaisons ferroviaires ont été interrompues suite aux nouveaux horaires des conducteurs de train décidés par la direction ; la Histadrout met en garde contre d'autres retards
Les employés des chemins de fer israéliens ont entamé dimanche des actions contre leur employeur après que les négociations sur les conditions de travail stagnent, a déclaré un porte-parole de la Fédération des travailleurs de la Histadrout.
Au moins 40 trains ont été annulés lundi après-midi dans le cadre d’une grève du syndicat des employés des chemins de fer israéliens.
Quarante autres trains pourraient être annulés d’ici ce soir, et au moins 38 trains réguliers sont déjà annulés demain.
Les employés sont mécontents des horaires de travail récemment publiés qui seront mis en œuvre le mois prochain et qui augmenteront la charge de travail des conducteurs de train aux commandes de leurs locomotives, tandis que d’autres ne conduiront pas. Dans le différend actuel qui a débuté il y a trois semaines – quatre autres sont toujours en cours – la plupart des sanctions imposées jusqu’à présent ont été internes et n’ont pas entraîné de perturbation des services ferroviaires.
« Les pourparlers entre la Histadrout, le syndicat des travailleurs et la direction des chemins de fer israéliens sont dans l’impasse ; toutes les propositions de compromis faites par les employés ont été rejetées par la direction de la compagnie », a dit le porte-parole du syndicat à la presse israélienne.
Les Chemins de fer israéliens ont déclaré que les modifications au programme de travail étaient nécessaires car de nouvelles lignes, notamment la ligne à grande vitesse Jérusalem-Tel Aviv, sont entrées en service et que la durée de conduite serait portée de 3 heures et 29 minutes à 3 heures et 55 minutes pendant leurs 8 heures de service, selon Ynet.
Un employé a expliqué à la radio militaire que les conducteurs de train avaient déjà constaté qu’ils n’avaient pas ou très peu de temps pour se reposer pendant leur temps de travail et que cela mettait les passagers en danger.
Un tribunal du travail a ratifié la semaine dernière le nouveau programme de travail de la direction et n’a apporté que quelques changements mineurs.
Les mesures adoptées dimanche comprenaient la fermeture de deux lignes principales, de la gare de Harishonim dans la région de Rishon Lezion à Lod, une plaque tournante principale des chemins de fer israéliens, et entre Karmiel et Haïfa.
Le porte-parole de la Histadrout a averti que la perturbation des dessertes pourrait augmenter. Les chemins de fer israéliens ont accusé les militants syndicaux au sein de l’entreprise d’agir contre la volonté de nombreux employés de l’entreprise.
Le mois dernier, les lignes ferroviaires du nord d’Israël ont été plongées dans le chaos après que des dizaines de chauffeurs et d’inspecteurs se soient mis en arrêt maladie – une tactique utilisée de temps en temps – pour protester contre les nouveaux programmes de travail. Trente chauffeurs sont tombés malades et quelque 24 trains ont été annulés.
La direction des chemins de fer israéliens a qualifié cette action d’“irresponsable et inutile”.
En décembre, l’entreprise a annoncé que le PDG Shahar Ayalon allait démissionner. Cette décision a été prise à la suite d’une série de problèmes de fonctionnement et de pertes trimestrielles récentes de centaines de millions de shekels, mais Ayalon s’est opposé à son renvoi et est toujours en poste. Il a participé aux discussions de dimanche avec les travailleurs et les responsables syndicaux.