Trump prêt à exercer une « pression maximale » si l’Iran refuse un accord sur le nucléaire
Le président a réitéré son désir de conclure un accord avec la République islamique dans le cadre des négociations nucléaires en cours

Reçu en grande pompe à Ryad, le président américain Donald Trump s’est dit prêt à exercer « une pression maximale » sur l’Iran si Téhéran refuse « le rameau d’olivier » qu’il lui tend avec les discussions pour un accord sur le nucléaire iranien.
Dans le même temps, il a dit vouloir offrir une « nouvelle voie » aux dirigeants iraniens, en ajoutant : « je n’ai jamais été favorable à avoir des ennemis perpétuels ».
Le président a réitéré son désir de conclure un accord avec la République islamique dans le cadre des négociations nucléaires en cours. Il a encore menacé de paralyser l’économie iranienne, mais n’a pas évoqué la possibilité d’une attaque militaire, comme il l’avait fait par le passé.
« Je veux conclure un accord avec l’Iran (…) pour rendre votre région et le monde plus sûrs », a déclaré Trump. « Mais si les dirigeants iraniens rejettent ce rameau d’olivier et continuent d’attaquer leurs voisins, nous n’aurons pas d’autre choix que d’exercer une pression maximale massive [et] de réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, comme je l’ai fait auparavant. »
« L’Iran n’aura jamais d’arme nucléaire. Cela dit, l’Iran peut avoir un avenir bien plus radieux », a-t-il ajouté.
« Il s’agit d’une offre qui ne durera pas éternellement. Le moment est venu pour eux de choisir… Les choses se déroulent à un rythme très rapide. »
Depuis le retour au pouvoir de Trump, les Etats-Unis mettent en œuvre une politique dite de « pressions maximales » sur l’Iran afin de l’empêcher d’accéder aux ressources qui lui permettent, selon Washington, de « poursuivre ses activités déstabilisatrices ».
Les Etats-Unis et l’Iran ont achevé dimanche à Mascate (Oman) un quatrième cycle de négociations sur le nucléaire, sans annoncer de percée mais en affichant un optimisme prudent.
Lancés le 12 avril, les pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a pour sa part déclaré mercredi qu’une nouvelle session de pourparlers sur le nucléaire avec l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni se tiendrait probablement vendredi en Turquie.
« La prochaine série de négociations au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères devrait, je crois, se tenir vendredi à Istanbul », a-t-il déclaré aux journalistes en marge de la réunion hebdomadaire du cabinet à Téhéran.
Nouvelles sanctions américaines contre le pétrole iranien
L’administration Trump a, par ailleurs, annoncé mardi une nouvelle série de sanctions visant l’exportation de pétrole iranien vers la Chine, alors que Washington et Téhéran mènent des pourparlers autour du dossier nucléaire.
« Les Etats-Unis sanctionnent aujourd’hui un réseau international qui facilite l’expédition de millions de barils de pétrole brut iranien d’une valeur de plusieurs milliards de dollars vers la Chine pour le compte de l’état-major des forces armées iraniennes et de sa société écran, Sepehr Energy », a indiqué le département d’Etat dans un communiqué.
Les revenus tirés de la vente de ce pétrole « permettent de financer le développement de missiles balistiques et de drones, la prolifération nucléaire et les activités terroristes de l’Iran », poursuit le texte.