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Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine

Il s'agit essentiellement de l'aide déjà approuvée sous l'ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer

Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 28 février 2025. (Crédit : Saul Loeb/AFP)
Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 28 février 2025. (Crédit : Saul Loeb/AFP)

Donald Trump a mis sa menace à exécution et ordonné lundi une « pause » dans l’aide militaire des Etats-Unis à l’Ukraine en guerre contre la Russie, trois jours après l’altercation à la Maison Blanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution » au conflit entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré un responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat.

« Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent eux aussi à atteindre cet objectif », a-t-il ajouté.

Il s’agit essentiellement de l’aide militaire déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer.

Donald Trump ne décolère pas contre M. Zelensky depuis la rencontre vendredi à la Maison Blanche qui a tourné en affrontement verbal, et il a accentué lundi ses menaces contre le dirigeant ukrainien, qu’il suspecte de ne « pas vouloir la paix » avec la Russie.

Le président américain a aussi jugé dans la journée que son homologue ukrainien devrait être davantage « reconnaissant » pour l’aide des Etats-Unis.

Le président russe Vladimir Poutine gesticule en s’exprimant lors de sa conférence de presse annuelle et de son émission d’appel à Gostinny Dvor, à Moscou, Russie, le jeudi 19 décembre 2024. (Crédit : Alexander Zemlianichenko/AP)

Mais il a aussi estimé que l’accord sur l’accès aux minerais ukrainiens, que Volodymyr Zelensky était censé signer à Washington vendredi, pouvait encore être conclu.

Dans un entretien à la chaîne Fox News, le vice-président américain JD Vance a estimé pour sa part que le président ukrainien avait « montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix » souhaité par Donald Trump.

« Je pense que Zelensky n’y était pas encore, et je pense, franchement, qu’il n’y est toujours pas, mais je pense que nous finirons par y arriver. Il le faut », a-t-il dit.

De son côté, le chef de l’Etat ukrainien a estimé sur X qu’il était « très important que nous essayions de rendre notre diplomatie vraiment substantielle pour mettre fin à cette guerre le plus vite possible. »

Et, dans une vidéo publiée lundi soir, il a réitéré son appel à fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité.

« C’est l’absence de garanties de sécurité pour l’Ukraine il y a 11 ans qui a permis à la Russie de commencer l’occupation de la Crimée et la guerre dans le Donbass, puis l’absence de garanties de sécurité a permis à la Russie de lancer une invasion à grande échelle », a-t-il dit.

« La pire chose »

Réagissant plus tôt à une déclaration faite dimanche à Londres, dans laquelle M. Zelensky estimait « qu’un accord mettant fin à la guerre (était) très très lointain », Donald Trump l’a menacé de « ne plus tolérer très longtemps » cette position.

« C’est la pire chose que Zelensky pouvait dire et l’Amérique ne va plus tolérer ça très longtemps », a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social.

« Ce gars ne veut pas de paix tant qu’il a le soutien de l’Amérique », a déclaré Donald Trump, qui avait menacé vendredi de « laisser tomber » l’Ukraine s’il ne se faisait pas plus conciliant.

Comme en écho aux propos du président américain, le Kremlin, qui avait ordonné en février 2022 l’invasion de l’Ukraine, a assuré lundi qu’il fallait « forcer Zelensky » car « il ne veut pas la paix ».

Un sommet européen à Bruxelles jeudi sera consacré à l’Ukraine et aux questions de sécurité européenne.

L’avancée des Russes ralentit

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a souligné lundi que, plus de 35 ans après la chute des régimes communistes soutenus par Moscou en Europe, « jamais le risque d’une guerre sur le continent européen, dans l’Union européenne, n’a été aussi élevé ».

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot donne une conférence de presse lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Fiuggi, dans le centre de l’Italie, le 26 novembre 2024. (Crédit : Andreas SOLARO / AFP)

Sur le terrain, la guerre continue de semer la mort et la dévastation.

Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a indiqué lundi qu’ « un missile balistique Iskander-M avec munitions à fragmentation » avait frappé samedi un centre d’entraînement de l’armée de terre dans la région de Dnipropetrovsk, à plus de 100 km de la ligne de front, faisant « des morts et des blessés ».

Selon un blogueur militaire ukrainien, entre 30 et 40 soldats ont été tués et jusqu’à 90 ont été blessés.

Par ailleurs, une infrastructure pétrolière a pris feu lundi soir dans la région russe de Rostov, frontalière de l’Ukraine, après une attaque de drones, a indiqué le gouverneur régional par intérim, Iouri Slioussar.

Mais, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), l’avancée russe dans l’est de l’Ukraine a de nouveau ralenti, avec un gain de seulement 389 km2 en février, après 431 km2 en janvier, 476 km2 en décembre et un pic à 725 km2 en novembre.

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