Tsahal a frappé le centre de commandement du Hamas à Gaza City et étendu la « zone humanitaire »
À Jabaliya, 40 terroristes ont été éliminés samedi ; les troupes se seraient retirées de l'hôpital Kamal Adwan après avoir effectué un raid sur "l'infrastructure terroriste"

L’armée israélienne a indiqué dimanche matin avoir frappé un centre de commandement du groupe terroriste palestinien du Hamas à l’intérieur d’une ancienne école dans la ville de Gaza, alors que Tsahal a intensifié ses opérations dans le nord de la bande de Gaza et que des dizaines de milliers de Palestiniens ont été évacués vers des « zones humanitaires » nouvellement élargies dans le centre et le sud de la bande de Gaza.
Des avions de l’armée de l’air israélienne ont frappé de manière ciblée le centre de commandement du Hamas, qui était installé sur le site de l’école Salah al-Din, dans le nord de la bande de Gaza.
Tsahal a souligné que la frappe aérienne sur le complexe était « précise » et basée sur le renseignement, visant un site utilisé par le groupe terroriste palestinien pour « planifier et mener des actions terroristes contre les soldats de Tsahal et l’État d’Israël ».
Le communiqué ajoute que Tsahal a pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils, notamment en utilisant des munitions de précision et l’observation aérienne. L’armée a une nouvelle fois accusé le Hamas de violer le droit international en plaçant ses moyens dans des zones et des enceintes civiles.
Tsahal a également annoncé que les troupes avaient éliminé une quarantaine de terroristes au cours des opérations menées dans le nord de la bande de Gaza, à Jabaliya, au cours de la journée écoulée. Plusieurs sites appartenant au Hamas ont été détruits et des armes ont été saisies dans la région.
L’armée a mené une nouvelle incursion terrestre dans la région de Jabaliya au cours des dernières semaines et estime que quelque 45 000 civils palestiniens ont évacué la région. Des centaines de personnes soupçonnées de terrorisme ont été arrêtées et des centaines de terroristes ont été tués.

Parallèlement, dans la zone du corridor de Netzarim au centre de Gaza, Tsahal a déclaré que les troupes ont tué une cellule de terroristes au cours d’un échange de tirs dimanche matin.
Samedi, les troupes israéliennes se sont retirées de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de la bande de Gaza, un jour après que Tsahal a indiqué opérer dans le centre hospitalier suite à des « informations de renseignement sur des terroristes et des infrastructures terroristes dans la région ».
Un porte-parole de Tsahal a refusé de commenter le rapport de l’hôpital.
Les secouristes du ministère de la Santé dirigé par le Hamas ont déclaré qu’au moins 44 des 70 membres de l’équipe de l’établissement hospitalier auraient été détenus par les soldats israéliens. Ils ont précisé que 14 d’entre eux, dont le directeur de l’hôpital, ont été libérés par la suite. Les secouristes ont également déclaré qu’au moins deux enfants seraient morts à l’intérieur de l’unité de soins intensifs après que des tirs israéliens ont touché les générateurs et la station d’oxygène de l’établissement vendredi.

Dans les semaines précédant l’opération, Tsahal a déclaré avoir permis l’évacuation des patients et du personnel de l’hôpital, tout en veillant à ce que les systèmes d’urgence du centre hospitalier continuent de fonctionner. Certains secouristes ont refusé les ordres de l’armée d’évacuer l’hôpital ou de laisser leurs patients sans surveillance. Selon les secouristes, avant le raid, il restait au moins 600 personnes dans l’hôpital, dont des patients et leurs accompagnateurs.
« La sécurité et la vie des patients laissés à l’intérieur de l’hôpital Kamal Adwan sans personnel soignant et sans les médicaments dont ils ont tant besoin sont maintenant en danger », a déclaré Marwan Al-Hams, du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le groupe terroriste palestinien.
Kamal Adwan est le dernier hôpital en activité dans le nord de la bande de Gaza. L’établissement a déclaré qu’il luttait contre les pénuries depuis le début de la guerre, aggravées par le lancement d’une nouvelle opération israélienne dans le nord de la bande de Gaza au début du mois.
Le Hamas a qualifié le raid sur Kamal Adwan de « crime de guerre et de violation flagrante des lois internationales ».

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a qualifié la situation dans le nord de Gaza « d’extrêmement désastreuse » et que les personnes souhaitant évacuer doivent être assurées d’un passage sûr.
« La poursuite des ordres d’évacuation et des restrictions à l’introduction de produits de première nécessité laisse la population civile restante dans le nord de Gaza dans une situation épouvantable », a déclaré le CICR dans un communiqué samedi.
« Les secouristes ont reçu l’ordre d’évacuer, ce qui risque de laisser un vide de services médicaux pour les nombreux civils qui restent », a ajouté le CICR.
Le COGAT (Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens) a déclaré vendredi qu’il avait autorisé le transfert de 23 patients hors de l’hôpital la nuit précédente par des ambulances palestiniennes et des véhicules de l’ONU.

Le COGAT a également déclaré avoir autorisé le transfert à l’hôpital d’un camion-citerne, de « 180 unités de sang et d’un camion de matériel médical » donnés par les agences onusiennes.
Samedi, l’armée a annoncé avoir étendue la « zone humanitaire » désignée dans le sud de Gaza, où réside actuellement la grande majorité de la population palestinienne de la bande de Gaza.
C’est dans cette zone que la majeure partie de l’aide humanitaire est acheminée et que plusieurs hôpitaux de campagne ont été établis.
La taille de la zone a changé à de multiples reprises au milieu de l’évolution des opérations militaires contre le Hamas. Environ 1,9 million de Palestiniens sur les 2,3 millions d’habitants de Gaza résident dans cette zone, selon les évaluations de Tsahal datant du mois de juillet.

« La zone humanitaire élargie comprend des hôpitaux de campagne qui ont été établis depuis le début de la guerre, des tentes et des abris, ainsi que de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du matériel médical qui sont entrés à Gaza grâce à la coordination entre le COGAT et la communauté internationale », a déclaré l’armée dans un communiqué.
« Tsahal poursuivra ses opérations pour atteindre les objectifs de la guerre, y compris le démantèlement du Hamas et le retour de tous les otages », a ajouté le communiqué.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.
Plus de 42 900 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme avoir tué tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.
Israël affirme avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.