Israël en guerre - Jour 425

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Tsahal aurait atteint l’endroit le plus éloigné du Liban depuis le début des opérations terrestres

L'armée de l'air intensifie ses frappes sur Beyrouth ; une partie du drone abattu frappe un immeuble de Nahariya alors qu'au moins 65 roquettes ont été tirées sur le nord d’Israël

Les troupes de l'armée israélienne opérant dans le sud du Liban, sur une photo autorisée à la publication le 16 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Les troupes de l'armée israélienne opérant dans le sud du Liban, sur une photo autorisée à la publication le 16 novembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les troupes de l’armée israélienne ont atteint l’endroit le plus éloigné au Liban depuis que Tsahal a entamé son opération terrestre il y a six semaines, ont rapporté les médias d’État libanais, avant de se retirer ostensiblement tôt samedi après des batailles féroces avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

L’agence de presse nationale a indiqué que les troupes israéliennes s’étaient temporairement emparées d’une colline stratégique dans le village de Shamaa, dans le sud du Liban, à environ cinq kilomètres de la frontière, tôt samedi, avant d’être repoussées par la suite. Elle a affirmé que les soldats avaient fait exploser plusieurs bâtiments, dont un sanctuaire, avant de se retirer.

Aucune de ces affirmations n’a pu être vérifiée dans l’immédiat.

Dans un communiqué, l’armée a déclaré que ses troupes « poursuivent leur activité opérationnelle limitée, localisée et ciblée dans le sud du Liban ». Tsahal n’a pas encore répondu aux demandes de commentaires sur les informations des médias libanais.

L’opération sur le terrain s’est déroulée alors que les avions de guerre israéliens pilonnaient la banlieue sud de Beyrouth ainsi que plusieurs autres régions du sud du Liban, dont la ville portuaire de Tyr.

Tsahal a annoncé deux vagues de frappes samedi, visant les infrastructures, les salles de commandement et les dépôts d’armes du Hezbollah. Reuters a rapporté au moins neuf frappes aériennes individuelles.

Avant les frappes, l’armée a lancé des avertissements d’évacuation à l’attention des civils se trouvant à proximité des bâtiments utilisés par le Hezbollah. Des ordres d’évacuation supplémentaires ont été donnés samedi après-midi pour deux autres bâtiments dans la banlieue sud de Beyrouth avant les frappes aériennes prévues.

Après l’une des premières frappes, on pouvait voir un panache de fumée s’élever au-dessus des bâtiments de la zone, sur des images non vérifiées diffusées sur les réseaux sociaux.

La NNA libanaise a déclaré que « l’ennemi » avait mené trois raids aériens, dont un à proximité de Haret Hreik.

« La première frappe près de Haret Hreik a détruit des bâtiments et causé des dégâts dans la zone », a indiqué l’agence.

Elle a ensuite fait état d’un autre raid mené par des « avions ennemis » dans le quartier de Chiyah.

Dans le sud du Liban, Israël a effectué plusieurs frappes dans la nuit de vendredi à samedi, selon NNA. Le média a déclaré qu’une frappe à Tyr « a ciblé le ‘quartier des ruines’, entraînant la destruction de deux bâtiments et des dommages à d’autres bâtiments environnants ».

Ces frappes dans la ville de Borj Rahal, dans le district de Tyr, ont tué un secouriste et, dans la ville de Kfar Tebnit, dans le sud du pays, des frappes sur une équipe d’intervention d’urgence ont tué un secouriste et en ont blessé quatre autres, tandis que deux secouristes étaient portés disparus, a déclaré le ministère libanais de la Santé.

Un camion de pompiers arrivant sur les lieux d’une frappe israélienne, dans le district de Mazzeh, à Damas le 14 novembre 2024. (Crédit : Louaï Beshara/AFP)

Par ailleurs, deux hauts responsables du Jihad islamique palestinien ont été tués lors d’une frappe israélienne en Syrie jeudi, selon une source du groupe terroriste, qui a combattu Israël à Gaza aux côtés du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Samedi, cette source a déclaré à l’AFP qu’Abdel Aziz Minawi, membre de la branche politique du Jihad islamique palestinien, et Rasmi Abu Issa, responsable des relations extérieures du groupe terroriste, avaient été tués lors de la frappe sur Qudsaya, dans la région de Damas.

Tsahal avait déclaré jeudi avoir frappé plusieurs bâtiments et centres de commandement appartenant au Jihad islamique palestinien.

Samedi matin, les sirènes d’alerte ont retenti à plusieurs reprises dans la ville de Nahariya, dans le nord du pays, en raison d’infiltrations de drones hostiles. L’armée a déclaré que quatre drones avaient été interceptés au cours de la journée et que des éclats d’obus provenant de l’un d’entre eux avaient touché un appartement de la ville.

De légers dégâts ont été causés sans faire de blessés.

Par ailleurs, le Hezbollah a tiré quelque 65 roquettes sur le nord d’Israël tout au long de la matinée. Les cibles étaient les régions de la Galilée occidentale et de la baie de Haïfa.

À proximité de la ville de Tamra, l’une des roquettes a touché un bâtiment agricole, causant d’importants dégâts et tuant plusieurs animaux à l’intérieur, selon la police. Aucun blessé n’a été signalé.

La police à l’extérieur d’un bâtiment dans un champ agricole fortement endommagé par une roquette, près de la ville de Tamra, le 16 novembre 2024. (Crédit : Police israélienne)

Vendredi, la FINUL, la force d’observation de l’ONU au Liban, a déclaré qu’un obus d’artillerie de 155 mm avait touché son quartier général à Shamaa.

« L’obus n’a pas explosé et les démineurs italiens ont rapidement sécurisé la zone, retiré les munitions et procédé à une détonation contrôlée », a déclaré la FINUL, ajoutant que personne n’avait été blessé et que le gymnase de la base n’avait subi que des dégâts mineurs.

Le personnel de la FINUL se trouvait dans des abris pendant la frappe.

« Nous rappelons fermement à tous les acteurs leur obligation d’assurer la sécurité du personnel et des biens de l’ONU. Les attaques délibérées contre les soldats de la paix constituent une grave violation du droit humanitaire international et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies », a ajouté la FINUL.

Un véhicule blindé de la FINUL traversant Beyrouth dans le cadre d’un convoi de maintien de la paix de l’ONU se dirigeant vers le sud du Liban, le 12 novembre 2024. (Crédit : Patrick Baz/AFP)

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Fleuve Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre 2023, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s’est entretenu avec son homologue israélien, Gideon Saar, et a protesté contre les attaques visant son personnel et les infrastructures de la FINUL, selon un communiqué italien, tout en ajoutant qu’Israël enquêterait sur l’incident.

Proposition de cessez-le-feu

Alors que l’optimisme règne quant à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu pour mettre fin au conflit avec le Hezbollah au Liban, le journal saoudien Asharq al-Awsat a rapporté samedi qu’une proposition écrite des États-Unis reçue par le président du Parlement libanais, Nabih Berri, n’incluait pas la liberté de mouvement pour les troupes de Tsahal au Liban.

Le Liban répondra « très bientôt » à l’offre américaine en faisant part de ses réserves, selon le journal basé à Londres.

Berri, un allié du groupe terroriste chiite libanais qui sert souvent d’intermédiaire diplomatique, aurait souligné « qu’il ne peut y avoir d’atteinte à notre souveraineté ».

Il aurait rencontré l’ambassadrice américaine Lisa Johnson la semaine dernière pour recevoir la première proposition écrite de Washington depuis au moins plusieurs semaines.

Le site d’information Axios a rapporté vendredi qu’Israël exigeait une lettre parallèle des Etats-Unis comprenant des garanties de Washington qu’Israël serait autorisé à entreprendre une action militaire au Liban contre le Hezbollah si le groupe terroriste tentait de rétablir sa présence le long de la frontière.

L’envoyé américain Amos Hochstein (à gauche) rencontrant le président du Parlement libanais Nabih Berri, à Beyrouth, le 21 octobre 2024. (Crédit : AFP)

Selon Asharq al-Awsat, Berri a également exprimé son opposition à l’idée de former un comité pour mettre en œuvre la résolution 1701 de l’ONU, qui a mis fin au dernier cycle de conflit entre Israël et le Hezbollah en 2006, affirmant que la FINUL peut faire le travail. L’agence de l’ONU n’a pas réussi à faire appliquer la résolution depuis 2006, ce qui a permis au Hezbollah de renforcer sa présence armée le long de la frontière.

Israël a présenté son opération dans le sud du Liban comme une intervention visant à faire le travail de la FINUL à sa place.

Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord de la frontière libanaise peu après l’assaut barbare et sadique mené par le Hamas, un autre groupe terroriste, le 7 octobre 2023, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et en raison de l’augmentation des tirs de roquettes.

Les attaques contre le nord d’Israël ont causé la mort de 43 civils. En outre, 69 soldats et réservistes de l’armée israélienne ont trouvé la mort dans des affrontements à la frontière et durant l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Tsahal estime que quelque 3 000 terroristes du Hezbollah ont été éliminés dans le conflit. Une centaine d’éléments d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban.

Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.

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