Tsahal : les corps de trois soldats tués le 7 octobre sont à Gaza
La mère du sergent Shaked Dahan, qui ne peut pas, pour le moment, être enterré conformément à la loi juive, a dit qu'elle ne fera pas la shiva de son fils avant le rapatriement du corps
L’armée israélienne a annoncé mardi la mort de trois soldats pendant le massacre du 7 octobre, ajoutant que leurs dépouilles se trouvaient entre les mains du groupe terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
Il s’agit du sergent-chef Tomer Yaakov Ahimas, 20 ans, guetteur pour un commandant de brigade et originaire de Lehavim ; du sergent Kiril Brodski, 19 ans, membre de l’équipe d’un commandant de brigade qui habitait Ramat Gan et du sergent Shaked Dahan, 19 ans, du 77e Bataillon de la Brigade des blindés et qui résidait à Afula.
Suite à l’attaque meurtrière commise le 7 octobre sur le sol israélien – le groupe terroriste avait tué au moins 1200 personnes et pris 240 otages environ – l’armée avait supposé que les trois militaires avaient été kidnappés.
Toutefois, après examen de nouveaux éléments, l’armée a déterminé qu’ils ont été tués le jour de l’attaque – ce qui fait d’eux « des soldats tombés au combat et retenus en otage par un groupe terroriste », a indiqué l’armée dans un communiqué.
Le grand-rabbin de Tsahal a confirmé ces conclusions sur la base des informations obtenues par les services de renseignement, disant que la date de leur mort était le 7 octobre. Il a ajouté que les renseignements collectés au cours des dernières semaines donneraient le droit à Ahimas et à Brodski d’être enterrés conformément à la loi juive.
« La communauté de Lehavim s’incline en apprenant la mort du sergent-chef Yaakov Ahimas, le fils de Moshe et d’Anat, après tant de jours d’attente, d’inquiétude et d’espoir qu’il pouvait figurer parmi les personnes enlevées et qu’il nous reviendrait un jour », a fait savoir la communauté dans un communiqué, ajoutant que ses funérailles auraient lieu dans cette ville qui était la sienne dans l’après-midi de mercredi.
Le maire de Ramat Gan, Carmel Shama, a présenté ses condoléances à la famille de Kiril Brodski, déclarant avoir « parlé à sa mère et mon cœur s’est déchiré face à sa souffrance, à sa douleur. La ville toute entière partage le chagrin de la famille ».
« Kiril est tombé avec ses compagnons d’infortune lors de ce samedi noir du 7 octobre, et il a immédiatement été kidnappé et emmené à Gaza par ces terroristes monstrueux », a-t-il dit. « Ses parents Lena et Victor, sa sœur Alina et le peuple tout entier d’Israël avaient depuis l’espoir qu’il avait été enlevé et ils attendaient son retour. »
Sigat Gal, ma mère de Shaked Dahan, a déclaré qu’elle ne ferait pas la shiva, la semaine traditionnelle de deuil juive, jusqu’au rapatriement de la dépouille de son fils de Gaza.
Contrairement aux deux autres soldats, le rabbinat militaire a estimé que pour le moment, Dahan ne pouvait pas être inhumé conformément à la loi juive.
« J’ai fait tout ce que j’ai pu pour toi en tant que mère. J’ai réussi à te garder en sécurité et à te protéger dans de nombreuses situations », a écrit Sigalit Gal. « Tu as été enlevé à moi pour toujours. Ils t’ont pris et ils ne se sont même pas inquiétés de te ramener, pas même de ramener ton corps ».
« Ils ne te respectent pas, ils ne respectent pas la famille et certainement pas l’État », a-t-elle ajouté. « J’ai décidé que je ne ferai pas la shiva avant le retour de ta dépouille ».
Pendant une conférence de presse, dans la soirée, le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a présenté ses condoléances aux familles en deuil, disant que « nos cœurs sont avec vous et nous continuerons à vous accompagner dans ces moments difficiles ».
La mort des trois soldats portent le bilan des militaires tombés au combat depuis le début de la guerre, le 7 octobre, à 395.