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Tzahi Hanegbi : Washington n’attaquera jamais l’Iran ; Israël pourrait agir seul

Pour le proche de Netanyahu, il n'y aurait "peut-être pas d'autre choix" qu'une frappe d'Israël pour empêcher la République islamique de se doter de l'arme nucléaire

Le ministre des Affaires des implantations, Tzachi Hanegbi, à Gush Etzion en Cisjordanie, le 24 décembre 2020. (Crédit : Gershon Elinson/Flash90)
Le ministre des Affaires des implantations, Tzachi Hanegbi, à Gush Etzion en Cisjordanie, le 24 décembre 2020. (Crédit : Gershon Elinson/Flash90)

Un ministre du Likud proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que les Etats-Unis n’attaqueront jamais le programme nucléaire iranien et qu’Israël devra décider s’il lance une telle frappe seul ou s’il accepte une République islamique dotée de l’arme nucléaire.

Cette déclaration est intervenue alors que les tensions se sont exacerbées au Moyen-Orient, l’Iran ayant accéléré son programme nucléaire en violant son accord de 2015 avec les puissances mondiales, et les États-Unis et Israël ayant émis des menaces et des avertissements.

Le changement d’administration à la Maison Blanche est en partie lié à cette activité. L’administration Trump avait intensifié sa pression sur l’Iran alors que son mandat touchait à sa fin, tandis que l’administration Biden devrait adopter une approche plus souple, malgré l’opposition d’Israël et de ses autres alliés régionaux.

« Les États-Unis n’attaqueront jamais les installations nucléaires en Iran. Israël doit décider s’il acceptera un Iran nucléaire », a déclaré Tzahi Hanegbi au radiodiffuseur public Kan. « Israël sera forcé d’agir indépendamment pour écarter ce danger. »

« Il est possible qu’à l’avenir il n’y ait pas d’autre choix que d’attaquer l’Iran militairement », a déclaré M. Hanegbi. « J’espère que lorsque nos dirigeants seront confrontés à ce dilemme, ils n’accepteront pas [un Iran doté de l’arme nucléaire] ».

Hanegbi a déclaré que les Iraniens ont prouvé qu’ils avaient une capacité « très limitée » à exercer des représailles contre Israël. L’État juif a mené une campagne aérienne contre des cibles liées à l’Iran en Syrie ces dernières années sans aucune répercussion sérieuse. Téhéran a également juré de se venger de l’assassinat de son meilleur scientifique nucléaire l’année dernière, en blâmant Israël pour cet assassinat, mais n’a pas encore donné suite à cette menace.

L’explosion d’une petite bombe à l’ambassade israélienne à New Delhi cette semaine a été traitée comme un attentat terroriste.

Hanegbi, qui a débuté sa carrière à la Knesset en 1988, a été ministre des Affaires des implantations et a précédemment été ministre de la Justice, de la Sécurité intérieure, du Renseignement et des Affaires nucléaires, de la Santé, de l’Environnement et des Transports, ainsi que ministre du Bureau du Premier ministre chargé de superviser les services de renseignement israéliens.

Israël a mené à deux reprises des frappes militaires contre les programmes nucléaires de ses ennemis – l’Irak en 1981 et la Syrie en 2007 – dans le cadre de ce qui est connu comme la doctrine Begin, qui soutient que Jérusalem ne permettra pas à un pays ennemi d’obtenir l’arme atomique.

Le président iranien Hassan Rouhani visite la centrale nucléaire de Bushehr, juste aux abords de Bushehr, en Iran, le 13 janvier 2015. (AP Photo/Bureau de la présidence iranienne, Mohammad Berno, File)

Hanegbi a tenu des propos similaires le mois dernier, lorsqu’il a menacé qu’Israël pourrait attaquer le programme nucléaire iranien si les États-Unis réintégraient l’accord nucléaire, comme le président américain élu Joe Biden a indiqué qu’il avait l’intention de le faire, dans l’une des déclarations les plus énergiques faites récemment sur la question par un responsable israélien.

« Si le gouvernement des États-Unis rejoint l’accord nucléaire – et cela semble être la politique déclarée dès maintenant – le résultat pratique sera qu’Israël sera à nouveau seul contre l’Iran, qui à la fin de l’accord aura reçu le feu vert du monde entier, y compris des États-Unis, pour poursuivre son programme d’armes nucléaires », a déclaré M. Hanegbi.

« Cela, bien sûr, nous ne le permettrons pas. Nous avons déjà fait deux fois ce qui devait être fait, en 1981 contre le programme nucléaire irakien et en 2007 contre le programme nucléaire syrien », a-t-il déclaré.

Hanegbi avait fait cette déclaration après que des frappes aériennes massives en Syrie eurent visé plus de 15 installations liées à l’Iran, la dernière en date d’une série de frappes de ce type.

Le ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré dans une interview diffusée dimanche qu’Israël garde ouverte la possibilité de prendre des mesures contre le projet nucléaire de Téhéran si nécessaire.

Un technicien iranien traverse l’installation de conversion d’uranium juste à la périphérie de la ville d’Ispahan, à 410 kilomètres au sud de la capitale Téhéran, Iran, le 3 février 2007. (Vahid Salemi/AP)

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