Umm al-Fahm : Deux policiers blessés lors d’une attaque à la voiture-bélier
Les policiers ont ouvert le feu ; les faits surviennent après une nuit de violences intenses dans cette localité arabe - des violences qui ont suivi le meurtre d'un résident

Deux agents de la police des frontières ont été blessés lors d’une attaque à la voiture-bélier qui a eu lieu à Umm al-Fahm vendredi matin, après une nuit de violences intenses dans cette localité arabe du nord du pays – des violences qui ont suivi le meurtre d’un résident.
La police a expliqué dans un communiqué que l’un des agents se trouvait dans un état léger à modéré. L’autre n’a été que légèrement touché.
Les policiers qui se trouvaient sur les lieux ont ouvert le feu en direction du véhicule utilisé lors de l’attaque, qui était occupé par deux personnes.
Les personnels médicaux ont confirmé la mort de l’un des deux hommes qui se trouvaient à bord. Il était âgé d’une vingtaine d’années. L’autre suspect a été légèrement blessé et a été placé en état d’arrestation, ont indiqué les forces de l’ordre.
Les responsables de la sécurité privilégient un mobile criminel dans cette attaque à la voiture-bélier, laissant de côté une éventuelle motivation nationaliste ou terroriste. Ils ont expliqué qu’elle avait été probablement liée à des conflits entre familles de la ville.
Les suspects étaient connus de la police et les agents ont précisé avoir trouvé une arme dans la voiture.

La police des frontières menait des opérations à Umm al-Fahm après la nuit de violences qui a suivi le meurtre d’un homme de 33 ans, jeudi, dans la localité.
Des coups de feu avaient été signalés dans le quartier d’Aghbariya et de multiples bâtiments avaient été incendiés – des actes apparents de représailles.

La police avait été largement déployée, aux côtés d’équipes de sapeurs-pompiers.
Six personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces échauffourées, a fait savoir la police vendredi.
Les violences avaient éclaté après le meurtre d’un résident, Mohammed Hamzeh Burghel, suite à une fusillade ayant pris pour cible son véhicule, jeudi matin. La mort de Burghel est le dernier homicide en date dans le cadre de la vague de crimes sans précédent qui s’est abattue sur la communauté arabe.
Les services de secours du Magen David Adom ont fait savoir que ses urgentistes avaient immédiatement pris en charge Burghel avant de l’évacuer vers un hôpital, dans un état grave mais stable. Sa mort avait ensuite été prononcée à l’hôpital Emek d’Afula.
Un autre homme avait été grièvement blessé dans cette attaque.
Selon des informations, le conducteur de la voiture avait perdu le contrôle de son véhicule après avoir essuyé les coups de feu et était entré en collision avec un camion. Les occupants du poids lourd, pour leur part, sont sortis indemnes de l’accident.
La police a déclaré que les émeutiers de jeudi soir se seraient rassemblés autour d’une habitation familiale, une famille dont les membres seraient liés à la fusillade. Ils ont été dispersés par la police.
Selon l’organisation à but non-lucratif Abraham Initiatives, cette fusillade a marqué le 117e homicide commis, cette année, au sein de la communauté arabe – un nombre sans précédent. 98 victimes étaient des citoyens arabes de l’État juif et 19 des Palestiniens.
Cet incident est survenu quelques heures après des tirs qui ont pris pour cible un bus qui reliait la ville arabe de Tira et Netanya, a fait savoir la chaîne Kan.
Un homme a par ailleurs été tué lundi par des coups de feu dans la ville de Nazareth, dans le nord. Il s’appelait Ehab Saadi et était âgé de 40 ans.
Les communautés arabes ont connu une recrudescence des violences ces dernières années, avec le crime organisé pour principal moteur.
Les Arabes israéliens affirment que la police a été dans l’incapacité de réprimer ces puissantes organisations criminelles et qu’elle a largement détourné le regard face à ces violences – querelles familiales, guerres de gangs du milieu de la pègre et violences contre les femmes. La communauté souffre de décennies de négligences.
Au mois d’août, le Premier ministre Naftali Bennett a expliqué que les violences et les crimes, dans la communauté arabe israélienne, étaient « un fléau national ».