Un citoyen israélien arrêté pour avoir servi aux côtés de l’EI
Hamza Magamzeh de la ville de Yafia en Galilée a passé 10 jours en Syrie pour lutter contre le régime de Bashar el-Assad

Un citoyen arabe d’Israël arrêté en octobre a été inculpé dimanche pour une brève période présumée en Syrie au service de l’Etat islamique, ont annoncé dimanche le Shin Bet et la police israélienne.
Hamza Magamzeh, 22 ans, est soupçonné de faire partie des deux douzaines de citoyens arabes d’Israël qui ont quitté le pays pour combattre aux côtés des rebelles qui luttent contre le régime de Bashar el-Assad.
La plupart se sont portés volontaires pour servir dans les rangs de groupes djihadistes tels que l’État islamique, posant des problèmes de sécurité en Israël à la fois en raison de l’information privilégiée qu’ils sont capables de fournir et de l’expérience du combat et du terrorisme qu’ils ont été en mesure d’acquérir en Syrie.
Jusqu’à présent, deux citoyens arabes israéliens seraient partis se battre contre le régime d’Assad, a révélé le Shin Bet dans un rapport distinct sur le phénomène.
Magamzeh a quitté Israël pour la Turquie le 5 octobre lui et deux amis de sa ville natale de Yafia, près de Nazareth. Il a ensuite traversé la Syrie et a pu arriver dans un camp d’entraînement de l’Etat islamique, a déclaré le Shin Bet dans un communiqué.
Magamzeh et ses deux amis, Muhammad Kilani et Muhammad Kananeh, sont passés par plusieurs semaines de formation de base, où ils ont appris le maniement des armes.
Pendant le cours d’introduction, les hommes ont rencontrés un autre citoyen arabe d’Israël, Maharan Khaldi, 19 ans, de Nazareth, qui avait quitté la Syrie plus tôt en octobre.
Après 10 jours dans le pays, Magamzeh a quitté la Syrie et « décidé de retourner dans sa famille, » a fait savoir le Shin Bet, et a fait son chemin de retour en passant par la Turquie. Il a été arrêté à son arrivée à l’aéroport international Ben Gurion.
Le dimanche 23 novembre, il a été inculpé par un tribunal de district de Nazareth sur des accusations de contact avec un agent étranger, d’appartenance à une organisation illégale et de conspiration en vue de commettre un crime. Une audience est prévue pour mardi prochain, le 2 décembre, pour déterminer s’il sera détenu jusqu’à la fin de la procédure judiciaire.
Le Shin Bet a empêché plusieurs personnes, dont beaucoup sont des étudiants d’environ 20 ans, d’essayer de quitter le pays pour la Syrie et plaidé en faveur de lourdes peines de prison pour ceux qui sont arrêtés à leur retour. « Le départ des Arabes d’Israël pour la Syrie, et leur séjour là-bas aux côtés des éléments actifs du djihad mondial, constitue une série de menaces réelles, » a écrit le Shin Bet dans un rapport.
Au premier rang de ces menaces, pour le service de sécurité, la possibilité que les groupes terroristes en Syrie utilisent les volontaires israéliens pour «apprendre l’arène israélienne » afin d’y mener des attaques terroristes.
En outre, le Shin Bet a écrit dans un récent rapport que les volontaires israéliens pourraient être utilisés pour promouvoir un programme idéologique islamiste en Israël, à offrir volontairement ou involontairement une aide logistique à des réseaux terroristes en Israël, et « à établir des cellules terroristes pour effectuer des attaques. »