Israël en guerre - Jour 494

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Un drone frappe Nahariya, Tsahal avertit les Libanais de fuir Baalbek ; les médiateurs américains se rendent dans la région

L'armée examine pourquoi le radar n'a pas détecté le drone avant l'attaque d'une usine d'aviation ; 2 blessés par une roquette à Metoula ; McGurk et Hochstein sont prêts à proposer un cessez-le-feu

Illustration : Un drone en provenance du Liban explosant sur un pont à Nahariya, le 29 octobre 2024. (Crédit : Capture d'écran vidéo ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Illustration : Un drone en provenance du Liban explosant sur un pont à Nahariya, le 29 octobre 2024. (Crédit : Capture d'écran vidéo ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Un drone lancé depuis le Liban a frappé une usine d’aviation dans le nord d’Israël, et Israël a averti les résidents d’un bastion du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au fin fond du Liban de fuir avant des frappes aériennes, alors qu’Israël et le groupe terroriste continuent d’échanger des tirs avant l’arrivée de hauts responsables américains qui espèrent mettre fin aux combats meurtriers.

L’armée israélienne a déclaré mercredi en fin de matinée que les habitants de la ville de Baalbek, au nord-est du Liban, devaient évacuer immédiatement, les avions de guerre devant prendre pour cible des sites liés au groupe terroriste soutenu par l’Iran dans la région.

« Tsahal agira avec force contre les actifs du Hezbollah à l’intérieur de votre ville et de vos villages, et n’a pas l’intention de vous faire du mal », a déclaré le colonel Avichay Adraee sur le réseau social X, en joignant une carte montrant une grande partie de Baalbek et des villes environnantes dans la plaine de Békaa.

Les habitants de Baalbek sont sortis précipitamment de chez eux en réponse à cet ordre, et un correspondant de l’AFP a rapporté que les routes principales sortant de la ville étaient encombrées de véhicules alors que les civils fuyaient dans la panique.

Des véhicules de la défense civile ont parcouru la ville en exhortant tout le monde à partir immédiatement – à l’aide d’un haut-parleur. « La ville est presque vide », a déclaré le correspondant environ une heure après l’avis d’évacuation.

La région, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et abritant des ruines romaines vieilles de 3 000 ans, est considérée comme une base stratégique du Hezbollah et a fait l’objet d’attaques israéliennes répétées depuis que les combats contre le groupe terroriste ont pris de l’ampleur le mois dernier. Mardi, le gouverneur de la plaine de la Békaa a déclaré qu’une soixantaine de personnes avaient été tuées dans les frappes de la nuit précédente.

De la fumée s’élevant du site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Khiam, à la frontière sud du Liban, le 30 octobre 2024. (Crédit : AFP)

L’alerte a été lancée quelques heures après qu’un drone a touché la ville côtière de Nahariya et qu’un missile balistique tiré depuis le Liban a déclenché des sirènes d’alerte dans des dizaines de villes au nord de Tel Aviv. Dans la ville frontalière septentrionale de Metoula, une attaque à la roquette a blessé deux ouvriers agricoles, dont l’un grièvement.

Tsahal a déclaré que le drone qui a frappé à Nahariya avait été repéré par le radar militaire tout juste avant son impact. Il s’agit du dernier incident en date au cours duquel un drone semble avoir échappé aux défenses aériennes et au système d’alerte précoce d’Israël. Une enquête a été ouverte, a indiqué l’armée.

Selon des médias israéliens, le drone a frappé une usine d’aviation à Nahariya, causant de légers dégâts. Une photo diffusée en ligne montre des fenêtres brisées et un petit trou dans le toit en tôle ondulée de ce qui semble être un bâtiment industriel.

Cette attaque semble être la seule réussie parmi les six drones tirés sur le nord d’Israël au cours de la nuit, la plupart d’entre eux ayant déclenché des alarmes en Galilée occidentale. L’armée a déclaré avoir abattu deux drones à moins d’une demi-heure d’intervalle après 5h du matin et trois autres à quelques minutes d’intervalle après 8h.

Dans le centre d’Israël, des sirènes d’alertes à la roquette ont retenti à Netanya, Hadera et dans près de 50 autres villes et communautés de la région côtière très peuplée du Sharon, peu après 6h15 mercredi. L’armée a déclaré que les alarmes avaient été déclenchées par le lancement d’un missile surface-surface en provenance du Liban, qui a été intercepté et désintégré en plein vol.

Plus tard dans la matinée, deux personnes ont été blessées par des éclats de roquettes alors qu’elles travaillaient dans un champ près de la ville de Metoula, à la frontière avec le Liban. L’hôpital Rambam de Haïfa a indiqué que l’un des hommes, âgé d’une quarantaine d’années, était gravement blessé, tandis que l’autre, âgé d’une trentaine d’années, se trouvait dans un état léger à modéré.

Aucun autre blessé ni dégât n’a été signalé lors de ces attaques. La veille, le Hezbollah avait tiré au moins 75 roquettes sur le nord d’Israël, faisant un mort.

Le groupe terroriste soutenu par l’Iran n’a pas encore revendiqué ces attaques. Depuis l’intensification des combats à la mi-septembre, des centaines de roquettes et de drones d’attaque sont tirés quotidiennement sur Israël.

Dans une série de déclarations, le groupe terroriste chiite libanais a affirmé avoir bombardé à maintes reprises les troupes israéliennes aux abords de la ville de Khiam, dans le sud du Liban. Les médias d’État libanais ont rapporté mardi soir que des chars israéliens avaient pénétré dans les environs de Khiam, marquant ainsi l’incursion la plus profonde de Tsahal dans le sud du Liban depuis le début des opérations terrestres menées contre le Hezbollah le mois dernier.

Israël a intensifié sa campagne militaire contre le Hezbollah en septembre, entamant une incursion terrestre limitée, dans le but de démanteler l’infrastructure du groupe terroriste près de la frontière israélo-libanaise et de mettre fin à plus d’un an de tirs de roquettes qui ont forcé des dizaines de milliers d’habitants du nord d’Israël à évacuer leurs maisons.

Le Liban a signalé mardi en fin de journée que 77 morts dans des frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures, ce qui porte à 2 787 le nombre de victimes depuis le début de l’opération intensifiée, sans préciser combien d’entre elles étaient des terroristes.

Israël affirme avoir avoir éliminé plus de 2 000 éléments du groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran depuis octobre 2023, tout en accusant la présence du Hezbollah parmi les civils d’être à l’origine de la mort de civils.

Des soldats de l’armée israélienne opérant dans le sud du Liban, sur une photo publiée le 30 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Khiam, une grande ville située à environ six kilomètres de la frontière avec Israël, abritait une prison tristement célèbre contrôlée par l’armée du sud-Liban pendant l’occupation israélienne du sud-Liban, de 1982 à 2000.

Tsahal n’a pas commenté le rapport faisant état d’une poussée des blindés vers le nord, mais a déclaré mercredi matin avoir frappé par les airs plus de 100 cibles terroristes au Liban au cours de la journée précédente, tuant des dizaines d’éléments du Hezbollah.

Parmi ces cibles se trouvait une rampe de lancement utilisée dans un barrage de roquettes qui a touché et tué un homme à Maalot-Tarshiha mardi, a indiqué l’armée.

Elle a ajouté que les troupes terrestres avaient attaqué des bâtiments du Hezbollah et d’autres biens, notamment un poste de lancement de missiles antichars, et fait exploser des tunnels.

Des sauveteurs de la défense civile recherchent des survivants sur le site d’une frappe aérienne israélienne, sur le village de Haret Saida, près de la ville de Sidon, au sud du Liban, le 29 octobre 2024. (Crédit : Mahmoud Zayyat / AFP)

Les troupes ont trouvé des rampes de lancement de missiles dirigées vers des villes du nord d’Israël, placées « au cœur de la population civile », a précisé Tsahal dans un communiqué, ajoutant que les soldats avaient également localisé des missiles anti-aériens et des cartes contenant des plans d’attaques contre Israël.

L’armée a également déclaré avoir tué le commandant adjoint de la force dite d’élite Radwan du Hezbollah lors d’une récente frappe aérienne sur la ville de Nabatieh, dans le sud du Liban.

Mustafa Ahmad Shahadi avait « fait progresser de nombreuses attaques terroristes » contre Israël, a souligné Tsahal.

Les Américains s’apprêtent à promouvoir le cessez-le-feu

Deux des principaux collaborateurs du président américain Joe Biden dans le cadre du conflit au Moyen-Orient devaient se rendre en Israël cette semaine pour des discussions visant à mettre fin aux combats, a confirmé un responsable israélien au Times of Israel.

Les envoyés spéciaux Brett McGurk et Amos Hochstein devraient rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres hauts responsables israéliens pour discuter d’un éventuel cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, a déclaré le fonctionnaire sous couvert d’anonymat.

Un responsable américain a confirmé que les deux hommes seraient en Israël jeudi pour discuter des conflits entre Israël et les groupes terroristes palestinien du Hamas et chiite libanais du Hezbollah et l’Iran. Il a ajouté que le chef du Commandement central des États-Unis (CENTCOM), le général Erik Kurilla, se rendrait également en Israël pour s’entretenir avec ses homologues et le personnel américain sur les questions de défense.

Le responsable israélien a confirmé un article du site d’information Walla selon lequel McGurk et Hochstein présenteraient une proposition officielle de cessez-le-feu au cours des réunions afin de tenter de conclure un accord qui, selon les responsables israéliens et américains, pourrait être finalisé dans les semaines à venir.

L’envoyé spécial américain Amos Hochstein faisant une déclaration après sa rencontre avec le président du Parlement libanais (non photographié), à Beyrouth, le 14 août 2024. (Crédit : AFP)

Selon Walla, la décision de se rendre en Israël pour les pourparlers a été prise après que Netanyahu a tenu une consultation de haut niveau sur la sécurité, mardi soir, au sujet d’un éventuel cessez-le-feu.

Selon la Douzième chaîne israélienne, la discussion a porté sur la question de savoir si Israël devait pousser ses demandes de cessez-le-feu ou plutôt étendre l’opération terrestre en cours dans le sud du Liban.

Une équipe dirigée par le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a élaboré des propositions de conditions pour mettre fin au conflit et recommande à Israël d’essayer de le faire, en capitalisant sur ses succès militaires contre le Hezbollah au cours des dernières semaines, selon la Douzième chaîne.

Plus tôt dans la journée de mardi, de hauts fonctionnaires israéliens ont déclaré à Ynet que des progrès avaient été réalisés en vue d’un accord visant à mettre fin aux combats au Liban. Un accord potentiel, en cours de discussion avec des médiateurs internationaux, prévoirait une « période d’adaptation » de 60 jours au cours de laquelle les parties cesseraient le feu et travailleraient à la mise en œuvre de la résolution 1701 des Nations unies, qui appelle le Hezbollah à quitter la zone proche de la frontière avec Israël, a indiqué le site d’information.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du fleuve Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre 2023, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.

Ces derniers jours, des médias ont suggéré qu’Israël se rapprochait des objectifs de ses opérations terrestres. Mardi, le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré que l’arsenal de roquettes du Hezbollah avait été réduit à un cinquième de sa taille antérieure.

« J’estime que la capacité restante des missiles et des roquettes est de l’ordre de 20 % et qu’elle n’est pas organisée comme elle l’était auparavant, de telle sorte que [le Hezbollah] pouvait tirer de [grandes] salves », a-t-il déclaré Tsahal.

Quelque 60 000 Israéliens ont été évacués des villes du nord du pays situées à la frontière avec le Liban peu après le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, et enlevé 251 otages de tous âges, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et en raison de l’intensification des tirs de roquettes visant Israël.

Illustration : Une série de roquettes lancées depuis le Liban en direction d’Israël, sur une photo prise depuis la ville de Tyr, au sud du Liban, le 17 octobre 2024. (Crédit : Kawnat Haju/AFP)

Les attaques menées contre le nord d’Israël depuis octobre 2023 ont causé la mort de 32 civils. En outre, 61 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts dans les affrontements à la frontière et dans l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans faire de blessés.

L’armée israélienne estime que plus de 2 000 éléments du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes auraient également été éliminés au Liban.

Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre 2023, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste du Hezbollah le 23 septembre 2024.

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