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Liban : Netanyahu recherche une solution diplomatique ; le Hezbollah a perdu 80 % de ses roquettes

Selon Yoav Gallant, le groupe terroriste libanais ne peut plus tirer de grandes salves ; 8 Casques bleus légèrement blessés par des tirs de roquettes du Hezbollah à Naqoura

Le ministre de la Défense Yoav Gallant (à droite) et le major-général Ori Gordin (à gauche) au QG du Commandement du Nord, à Safed, le 29 octobre 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)
Le ministre de la Défense Yoav Gallant (à droite) et le major-général Ori Gordin (à gauche) au QG du Commandement du Nord, à Safed, le 29 octobre 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu une consultation de sécurité mardi soir pour discuter d’une éventuelle solution diplomatique aux combats au Liban, ont rapporté les médias israéliens, alors que le ministre de la Défense Yoav Gallant a estimé que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah ne disposait plus que d’environ 20 % des capacités en matière de roquettes et de missiles qu’il possédait avant la guerre.

Ces informations ont été publiées alors que l’armée a annoncé qu’un réserviste grièvement blessé au cours des combats dans le sud du Liban la semaine dernière avait succombé à ses blessures.

Le sergent-chef (Rés.) Yedidia Bloch, 31 ans, du 7155e bataillon de la 55e brigade de parachutistes, originaire de Mevo Horon, a été grièvement blessé au combat le 24 octobre.

Bloch avait été grièvement blessé lors de la bataille au cours de laquelle le sergent de première classe Gaï Ben-Haroosh avait été tué.

Netanyahu a tenu une consultation de haut niveau sur la sécurité afin de déterminer s’il fallait avancer des conditions pour mettre fin au conflit contre le Hezbollah ou étendre l’opération terrestre en cours dans le sud du Liban, a rapporté la chaîne N12.

Le reportage a indiqué qu’une équipe dirigée par le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer avait rédigé des propositions de conditions pour mettre fin au conflit, et recommandait qu’Israël essaie de le faire, en capitalisant sur ses succès militaires contre le Hezbollah au cours des dernières semaines.

Le sergent-chef (Rés.) Yedidia Bloch. (Crédit : Armée israélienne)

Outre Netanyahu et Dermer, les autres participants à la réunion étaient le ministre de la Défense Yoav Gallant, le chef d’état-major de Tsahal Herzl Halevi, les chefs de l’agence de renseignement du Mossad David Barnea et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet Ronen Bar. N12 indique que Tsahal recommande vivement de rechercher une fin négociée aux combats, et que l’on pense qu’il est actuellement possible de parvenir à un accord au Liban dans le cadre d’un processus distinct du conflit en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.

Le reportage indique que les recommandations de l’équipe Dermer, qui ont été élaborées avec l’aide des agences de sécurité et du ministère des Affaires étrangères, comprennent les éléments suivants :

  • Une version améliorée de la résolution 1701 des Nations unies (qui a mis fin à la guerre du Liban en 2006), exigeant que les terroristes du Hezbollah se retirent au nord du Fleuve Litani.
  • Un déploiement important des forces armées libanaises (LAF) à la frontière.
  • Un mécanisme international de surveillance et d’application des conditions convenues.
  • La garantie d’une liberté d’opération pour Tsahal s’il y a des « menaces qui doivent être éliminées ».
  • Empêcher le Hezbollah de se réarmer à l’avenir.
  • Un cessez-le-feu de 60 jours au cours duquel l’accord serait finalisé.
De la fumée s’élevant après une frappe israélienne sur le village d’Ain Baal, dans le sud du Liban, le 29 octobre 2024. (Crédit : Kawnat Haju/AFP)

Le reportage précise qu’il n’est pas certain que Netanyahu choisisse d’adopter la proposition de Dermer, l’un de ses plus proches collaborateurs. Le Premier ministre aurait tenu une consultation préalable avec plusieurs ministres, dont le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, au cours de laquelle Gallant était absent.

Si Netanyahu décide de faire avancer la proposition, cela aura des implications pour l’Iran et Gaza, indique le reportage sans plus de détails, et il est probable que le responsable américain pour le Liban, Amos Hochstein, reviendra dans la région très bientôt, avant les élections américaines de la semaine prochaine.

Plus tôt dans la journée de mardi, de hauts responsables israéliens ont indiqué à Ynet qu’il y avait eu des progrès sur un accord visant à mettre fin aux combats au Liban, où les troupes israéliennes ont mené une opération terrestre limitée contre les actifs et les éléments du Hezbollah dans les villages proches de la frontière israélo-libanaise.

Les sources ont également précisé que l’accord, en cours de discussion avec les médiateurs internationaux, prévoyait une « période d’adaptation » de 60 jours au cours de laquelle les parties cesseraient le feu et s’efforceraient de mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Fleuve Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.

20 % des roquettes restantes

En visite à la base du Commandement du Nord à Safed mardi, Gallant a semblé confirmer l’estimation selon laquelle Israël est sur le point d’atteindre ses objectifs sur le front nord, estimant que le Hezbollah opérait avec une capacité considérablement réduite par rapport à celle dont il disposait il y a un an.

« J’estime que la capacité restante des missiles et des roquettes est de l’ordre de 20 % et que le Hezbollah n’est plus organisé comme il l’a été auparavant, de telle sorte qu’il pouvait tirer de [grandes] salves », a-t-il déclaré.

Illustration : Une série de roquettes lancées depuis le Liban en direction d’Israël, sur une photo prise depuis la ville de Tyr, au sud du Liban,, le 17 octobre 2024. (Crédit : Kawnat Haju/AFP)

« Il existe un lien direct entre notre frappe en Iran et ce qui arrive au Hezbollah », a-t-il déclaré, en référence à l’attaque de représailles d’Israël contre des bases militaires iraniennes au cours du week-end, en réponse à l’attaque massive de missiles balistiques lancée par Téhéran le 1er octobre.

« L’Iran comprend que le Hezbollah n’a pas la capacité de répondre et le Hezbollah comprend qu’il ne peut pas compter sur l’Iran », a ajouté Gallant.

Malgré la destruction d’une grande partie des roquettes du Hezbollah, l’estimation de Gallant pourrait indiquer que le groupe terroriste chiite libanais dispose encore de dizaines de milliers de roquettes. Avant la guerre, on estimait leur stock de roquettes et de missiles à quelque 150 000 projectiles.

Un commandant du Hezbollah se rend

Alors qu’Israël est sur le point d’atteindre les objectifs de son opération terrestre au sud-Liban, l’armée israélienne a annoncé mardi soir que le commandant des forces du Hezbollah à Ayta ash-Shab, au Sud-Liban, avait été capturé par les troupes de la Brigade Golani il y a environ deux semaines.

Selon Tsahal, les troupes de Golani ont localisé une entrée de tunnel dans un centre de commandement du Hezbollah à Ayta ash-Shab, où plusieurs terroristes étaient retranchés.

Parmi eux se trouvait le commandant des forces du Hezbollah dans le village, Hassan Aqil Jawad.

Les terroristes se sont rendus aux troupes et ont été détenus et interrogés par les enquêteurs de terrain de l’unité 504 du Directorat des Renseignements militaires.

L’armée diffuse des images montrant Jawad et les autres terroristes se rendant aux troupes.

Tsahal affirme que les terroristes ont ensuite été amenés en Israël pour un interrogatoire plus approfondi.

« Lors de l’interrogatoire des terroristes, ils ont détaillé de nombreuses infrastructures terroristes qui se trouvent dans la région d’Ayta ash-Shab. Ces découvertes ont aidé les troupes sur le terrain à localiser et à détruire l’infrastructure terroriste de manière ciblée et à se préparer aux menaces dans la région », a indiqué Tsahal.

L’armée a ajouté que plusieurs autres éléments du Hezbollah avaient été arrêtés et interrogés au cours des opérations menées dans le sud du Liban ces dernières semaines.

Les chars avancent vers le nord

Parallèlement, les médias d’État libanais ont déclaré mardi que des chars israéliens avaient pénétré dans les environs du village de Khiam, ce qui constitue leur incursion la plus profonde dans le sud du Liban depuis le début de l’opération terrestre le mois dernier.

L’agence de presse nationale officielle du pays a fait état de l’entrée d’un « grand nombre de chars appartenant à l’armée d’occupation israélienne » dans les faubourgs est de Khiam, à quelque six kilomètres de la frontière avec Israël.

Le Hezbollah, pour sa part, a affirmé avoir pris pour cible les troupes israéliennes au sud et au sud-ouest du village avec des tirs de roquettes et d’artillerie.

Tsahal n’a pas encore fait de commentaire.

La grande ville de Khiam revêt une importance symbolique, car elle abritait une prison tristement célèbre contrôlée par l’armée du sud-Liban pendant la présence israélienne du sud-Liban, qui a duré de 1982 à 2000.

Des soldats de la FINUL blessés par une roquette du Hezbollah

Ailleurs au Liban, le ministère de la Défense autrichien a déclaré mardi que huit soldats autrichiens appartenant à la force de maintien de la paix de l’ONU au Liban (FINUL) ont été légèrement blessés lors d’un tir de roquette sur son quartier général à Naqoura.

Des soldats de l’armée libanaise et des membres de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) patrouillant près du village de Marjayoun, dans le sud du Liban, le 29 octobre 2024. (Crédit : Rabih Daher/AFP)

La frappe, qui a mis le feu à un garage de véhicules, a probablement été lancée par le Hezbollah « ou un groupe affilié », a déclaré la FINUL.

« Nous rappelons au Hezbollah et à tous les acteurs leurs obligations d’assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des biens de l’ONU », a déclaré l’organe onusien dans un communiqué. « Toute attaque délibérée à leur encontre constitue une grave violation du droit humanitaire international et de la résolution 1701. »

La force de maintien de la paix a déclaré avoir ouvert une enquête sur les tirs de roquettes.

Tsahal a par la suite confirmé que la base de Naqoura avait bien été touchée par une roquette du Hezbollah.

Selon l’armée, la roquette a été lancée par le groupe terroriste depuis la zone de Hallousiyyeh al-Faouqa, dans le district de Tyr.

« Le groupe terroriste du Hezbollah continue de violer systématiquement le droit international et constitue une menace pour les résidents de l’État d’Israël et les forces internationales dans la région », a déclaré Tsahal.

Le ministère de la Défense autrichien a condamné l’attaque « dans les termes les plus forts possibles » et a exigé une enquête immédiate.

L’Autriche fournit environ 180 soldats à la force de 10 000 hommes. Ils font partie d’une « unité logistique polyvalente » qui assure des fonctions telles que le transport de marchandises et de personnel, la réparation de véhicules, l’approvisionnement en carburant et la lutte contre les incendies.

La FINUL a accusé Tsahal d’avoir blessé ses forces à plusieurs reprises, tandis qu’Israël a demandé aux forces de maintien de la paix de se retirer des zones de combat jusqu’à ce que la campagne terrestre d’Israël contre le Hezbollah soit terminée, affirmant que la proximité des postes du groupe terroriste chiite libanais avec les Casques bleus et les forces armées libanaises (LAF) a conduit à plusieurs frappes accidentelles sur ces deux derniers groupes.

Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord situées à la frontière avec le Liban peu après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.

Des pompiers éteignant un incendie après que des roquettes lancées du Liban vers le nord d’Israël ont frappé le moshav Dalton, le 29 octobre 2024. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Les attaques menées contre le nord d’Israël depuis octobre 2023 ont causé la mort de 32 civils. En outre, 61 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts dans les affrontements à la frontière et dans l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans faire de blessés.

L’armée israélienne estime que plus de 2 000 éléments du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes auraient également été éliminés au Liban.

Le Hezbollah a signalé que 516 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre 2023, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement mis à jour depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste du Hezbollah le 23 septembre 2024.

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