Un enseignant israélien arrêté pour avoir paru justifier les atrocités du 7 octobre
Le suspect, qui a été renvoyé d'une école de Petah Tikva, a affirmé que les soldats israéliens "ont violé les Palestiniennes depuis 1948", disant que les nations occupées sont en droit de faire tout ce qui est nécessaire pour se libérer
Un professeur d’éducation civique et d’histoire qui était employé dans une école de Petah Tikva, dans le centre du pays, a été arrêté pour avoir semblé justifier les viols et les autres atrocités qui ont été commises par le Hamas pendant le massacre du 7 octobre, a fait savoir la police.
« Les soldats israéliens n’ont pas violé de Palestiniennes ? Ils le font depuis 1948 et ce n’est pas écrit dans les manuels », a écrit le suspect dans un groupe d’enseignants, sur une application de messagerie, suite au début de la guerre, le mois dernier, commentant apparemment les récits portant sur les viols commis par les terroristes du Hamas durant leur assaut meurtrier dans le sud d’Israël.
« Une nation occupée a le droit de faire tout ce qui est nécessaire pour remporter son combat », a-t-il aussi écrit ailleurs, semblant justifier les atrocités commises par le Hamas dont les hommes armés ont assassiné environ 1 200 personnes, des civils en majorité – qui ont été tués alors qu’ils se trouvaient chez eux ou qu’ils prenaient part à une rave-party dans le désert. Ils ont aussi enlevé 244 personnes au moins, qui sont toujours retenues en captivité à Gaza, au 37e jours de la guerre.
L’attaque sans précédent s’est déroulée sous un déluge de milliers de roquettes qui ont pris pour cible les villes et villages israéliens. Certaines victimes ont été torturées, violées, brûlées vives et mutilées, et un grand nombre des actes ont été fièrement filmés par leurs auteurs.
Après le dépôt d’une plainte, la municipalité de Petah Tikva et le ministère de l’Éducation ont renvoyé le professeur de son poste.
Le suspect est apparu devant un tribunal, vendredi, où les juges ont prolongé sa détention au moins jusqu’à lundi, alors que la police continue son enquête.
Selon les médias, le suspect a, dans le passé, exprimé son soutien au terrorisme, dénigré les forces de l’ordre et même fait l’éloge funèbre d’un terroriste.
Au début de l’année, il avait écrit qu’un individu qui avait commis une attaque à la voiture-bélier « n’était pas un terroriste » et il avait aussi rédigé des publications, sur Internet, encourageant les attaques contre les soldats et contre les agents de police.
Il avait qualifié les pilotes de l’armée de l’air « d’assassins d’enfants » et il avait encouragé les lycéens qui refusent de servir dans l’armée.
« Ils savent bien ce que seront les résultats et pourtant, ils choisissent d’obéir », avait-il écrit en évoquant les pilotes.
La police a fait savoir, la semaine dernière, qu’elle adoptait une politique de tolérance zéro à l’égard des incitations à la violence et du soutien apporté au terrorisme alors que la guerre contre le Hamas fait rage.
Dimanche dernier, la police a fait savoir que 48 personnes avaient été mises en examen pour incitations à la violence et au terrorisme depuis le début des hostilités. Selon un communiqué, les autorités ont ouvert des enquêtes sur 381 publications, avec des dossiers officiellement ouverts sur 173 d’entre eux.
Au début du mois, le ministre de l’Intérieur Moshe Arbel a dévoilé une proposition de législation qui permettrait à Israël d’ôter la citoyenneté aux personnes exprimant leur solidarité avec les groupes terroristes ou se livrant à des incitations au terrorisme en période de guerre.
Un projet de loi qui est arrivé dans un contexte d’indignation causée par les publications écrites sur internet par l’actrice arabe israélienne Maisa Abd Elhadi, qui a été inculpée pour avoir, semble-t-il, exprimé son soutien au Hamas sur les réseaux sociaux en célébrant le massacre commis par le groupe.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.