Un groupe d’industriels publie des pubs en première page pour défendre Baharav-Miara
Les annonces, publiées sur de fausses Unes de Haaretz, et Israel Hayom entre autres, appellent la procureure générale à "préserver l'État de droit en notre nom à tous"
Les premières pages des grands quotidiens israéliens de mercredi étaient ornées d’une pleine page d’annonces en faveur de la procureure générale Gali Baharav-Miara, dans le cadre de ses démêlés avec le gouvernement.
Elles ont été placées par l’Israel Business Forum, qui représente la plupart des employés du secteur privé des 200 plus grandes entreprises du pays.
Les ministres ont à maintes reprises exigé le renvoi de Baharav-Miara en raison de son opposition à des mesures qui, selon elle, vont à l’encontre des lois et des normes israéliennes. Ynet a récemment rapporté que le Premier ministre Benjamin Netanyahu « n’excluait plus » son renvoi.
Les annonces, qui ont été publiées sur de fausses Unes de Haaretz, et Israel Hayom entre autres, appelaient la procureure générale à « continuer à préserver l’État de droit en notre nom à tous ».
המסר שלנו ברור!#פורום העסקים של ישראל# pic.twitter.com/bmuFYphzHa
— Itay Ben Horin (@itaybh) November 20, 2024
Les membres du cabinet Netanyahu et d’autres politiciens de la coalition se sont attaqués aux chefs d’entreprise pour avoir placé ces annonces.
« Les magnats aiment Gali », a écrit le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir sur le réseau social X, quelques jours seulement après que Baharav-Miara a dit au Premier ministre qu’il devait réévaluer le mandat de Ben Gvir compte tenu de l’intervention de ce dernier dans les affaires opérationnelles de la police et de sa politisation des promotions de la police.
« J’ai des nouvelles pour le Business Forum. Il ne protège pas l’État de
droit », a écrit sur X le président de la Knesset, Amir Ohana.
« La loi est déterminée par l’autorité du corps législatif […] Et si le peuple souhaite remplacer ses représentants, qu’il n’aime pas leur législation, leurs actions, leur comportement ou la couleur de leurs yeux, il a, parfois, le droit et l’opportunité de le faire. »
« Le peuple ne peut pas remplacer la règle des juristes, qui s’est arrogé un pouvoir et une force que ni législateur ou le peuple ne lui ont jamais donnés », a poursuivi Ohana.