Un homme arrêté à la frontière syrienne travaillait pour le Hezbollah – Tsahal
Selon les militaires, l'enquête sur Ghaith Abdullah a permis de dévoiler l'identité de certains membres de la "Colonne du Golan"; le suspect effectuait un travail de renseignement
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

L’armée israélienne a indiqué lundi qu’un suspect qui avait été placé en détention après avoir franchi la frontière avec la Syrie sur le plateau du Golan, le mois dernier, était impliqué dans des opérations de renseignement en Israël menées par le groupe terroriste du Hezbollah pour pouvoir programmer de futures attaques.
Ghaith Abdullah, selon l’armée, faisait partie de la dite « colonne du Golan ». Il avait été arrêté avec un autre homme qui, pour sa part, ne serait pas impliqué dans ces efforts du Hezbollah.
Tsahal a précisé qu’Abdullah et le second homme avaient été appréhendés par les soldats de l’unité d’élite Egoz du côté oriental de la clôture frontalière – qui est construite sur le territoire israélien – à proximité du village syrien d’al-Asbah, en date du 27 janvier et à l’issue « d’un travail substantiel de renseignement ».
« Pendant l’interrogatoire, Ghaith [Abdullah] a fourni des informations concernant des terroristes supplémentaires qui font la promotion d’activités terroristes dans le secteur de la frontière », ont noté les militaires dans un communiqué.
Tsahal a ajouté qu’Abdullah était commandant d’une escouade impliquée dans la préparation d’attentats anti-israéliens, faisant part du nom d’un autre membre de son équipe, du nom du leader d’une autre cellule et de l’identité d’un citoyen syrien impliqué dans le recrutement de nouveaux membres.
« L’armée israélienne ne tolérera aucune activité terroriste depuis le sud de la Syrie et elle maintiendra la souveraineté de l’État d’Israël », a-t-elle continué.

Le travail de cette cellule du Hezbollah – connue au sein de l’organisation sous le nom de Colonne du Golan – consiste essentiellement à collecter des renseignements et à recruter des agents. Elle a néanmoins des armes en sa possession – des explosifs, des armes légères, des mitrailleuses et des missiles antitank, a noté l’armée.
Si Israël a pour politique de ne pas commenter les frappes spécifiques en Syrie, le pays a admis avoir mené, au cours de la dernière décennie, des centaines de raids aériens contre des groupes soutenus par l’Iran qui s’efforcent d’ancrer leur présence dans le pays.
Un grand nombre de ces attaques ont pris pour cible la Colonne du Golan et d’autres initiatives prises par l’Iran visant à s’implanter sur la frontière que partagent Israël et la Syrie. Un tel raid aérien a notamment eu lieu au mois de novembre dernier.
Tsahal indique que l’armée s’en prend également aux livraisons d’armes destinées à ces groupes et au Hezbollah en premier lieu. De plus, des frappes aériennes qui ont été attribuées à Israël auraient également visé les systèmes de défense antiaérienne syriens de manière répétée.