Un hôpital israélien va tester le vaccin spécifique à Omicron de Pfizer
Sheba administrera 200 doses du nouveau vaccin, conçu pour avoir une efficacité accrue contre le variant Omicron. C'est le 1er test en-dehors des Etats-Unis

Un hôpital israélien est sur le point d’organiser des essais pour une version spécifique à Omicron du vaccin contre le coronavirus développé par Pfizer, devenant ainsi le premier établissement médical en dehors des États-Unis à tester les vaccins.
La société pharmaceutique travaille depuis des mois sur une version de son vaccin qui offrirait une meilleure protection contre les variants. Lorsqu’Omicron a émergé fin novembre, les efforts se sont concentrés sur la fabrication d’une version du vaccin plus efficace contre ce type de variant.
Dans de nombreux cas, Omicron s’est révélé capable d’infecter des personnes vaccinées, mais dans une forme bien moins grave que pour les non-vaccinés.
Pfizer conduit déjà des essais cliniques de cette nouvelle version aux États-Unis et, lundi, l’hôpital Sheba, près de Tel Aviv, a annoncé qu’il serait le premier établissement en-dehors des Etats-Unis à organiser lui aussi des essais. Les recherches devraient commencer dans les prochains jours.
La professeure Gili Regev-Yochay, directrice de l’unité de prévention et de contrôle des infections de Sheba, a qualifié l’essai « d’extrêmement important alors que le monde continue de combattre ces variants, et peut-être d’autres à l’avenir ».

« Les vaccins sont le seul moyen de faire refluer l’actuelle pandémie de coronavirus », a-t-elle déclaré.
L’étude a été conçue par Sheba en collaboration avec Pfizer, et a reçu l’approbation des autorités sanitaires, y compris le ministère israélien de la Santé et la commission d’Helsinki, un organisme international de supervision des essais cliniques sur l’homme.
L’étude évaluera l’innocuité, la tolérance et la réponse immunitaire d’une dose plus élevée du vaccin Covid-19 de Pfizer-BioNTech, d’un vaccin expérimental à base d’Omicron et d’une combinaison des deux vaccins. Les injections seront administrées en qualité de quatrième dose aux adultes âgés de 60 ans et plus.
Environ 200 participants prendront part à cet essai clinique, tiré d’une étude en cours examinant la réponse des agents de santé aux vaccins.
Le professeur Cyrille Cohen, immunologiste de premier plan de l’université Bar Ilan, qui n’est pas lié à la recherche Sheba-Pfizer, a déclaré au Times of Israël qu’il « s’agit d’un essai potentiellement important, susceptible de nous aider à mieux comprendre comment nous pouvons utiliser les vaccins pour augmenter la protection contre les variants. Cela pourrait aider contre Omicron et bien au-delà, car nous serons confrontés à d’autres variants. Ce type d’étude nous aide à nous y préparer ».