Un Israélien arrêté en Grèce pour trafic de drogue serait la victime d’un malentendu
La photo du suspect publiée par Interpol ne ressemble pas à Dudi Ashkenazi, arrêté alors qu’il était en vacances avec sa femme la semaine dernière
L’arrestation d’un Israélien en Grèce la semaine dernière pour trafic de drogue pourrait être le résultat d’une erreur d’identité, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères envoyée à la Grèce lundi après que la photo d’Interpol qui a conduit à l’arrestation a été rendue publique.
Dudi Ashkenazi, 52 ans, est détenu sur l’île de Kos, en mer Égée, et doit comparaître devant un tribunal dans le courant de la semaine. Toutefois, l’image floue du visage du suspect fournie par Interpol ne ressemble pas à Ashkenazi.
Le ministère a envoyé une lettre aux responsables d’Athènes dimanche, les accusant d’avoir arrêté le mauvais homme.
M. Ashkenazi a été arrêté alors qu’il était en vacances avec sa femme Racheli, à Kos, après la publication par Interpol d’une notice rouge internationale accusant un homme portant le même nom d’avoir commis des infractions liées à la drogue lors d’un séjour au Pérou en 2022. Or, Ashkenazi, qui était chauffeur et directeur de la compagnie de bus Dan, affirme qu’il ne se trouvait pas au Pérou à ce moment-là.
Le mandat d’Interpol a été publié à la suite d’un incident survenu le 16 juin 2012 à Lima, au Pérou. Le suspect détient la double nationalité azerbaïdjanaise et israélienne et est surnommé « El Doc » (le Docteur en espagnol). Il serait membre d’une organisation criminelle internationale qui transporterait de la drogue du Pérou vers la Russie.
L’avocat d’Ashkenazi, Nir Yaslovitzh, a indiqué être en route pour la Grèce avec « des documents irréfutables prouvant qu’Ashkenazi, détenu en ce moment même en Grèce, a été injustement arrêté ».
« Il y a un autre Dudi Ashkenazi qui se promène en liberté en ce moment, et c’est lui, en réalité, le criminel qui devrait être arrêté », a ajouté Yaslovitzh, appelant le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid « à faire tout ce qui est en son pouvoir pour libérer Dudi Ashkenazi immédiatement. »
S’adressant au site d’information Walla lundi, Ashkenazi a déclaré qu’il restait fort pour sa famille et qu’il faisait confiance à son avocat et au ministère des Affaires étrangères.
« Je veux déjà sortir et j’ai hâte d’être réuni avec ma famille élargie », a-t-il déclaré. « Après cette expérience, je ne veux plus jamais voyager hors du pays. »
Racheli Ashkenazi a déclaré à la radio 103 FM dimanche que cette expérience était un « cauchemar ».
Racheli a raconté qu’à leur arrivée, elle et son mari ont été retenus pendant plusieurs heures au contrôle des passeports, où les agents « nous ont dit en quelques mots sans vraiment nous fournir plus d’informations, que mon mari était accusé de trafic de drogue et qu’il avait la nationalité azerbaïdjanaise ».
« Il n’a jamais été en Azerbaïdjan. Il n’a jamais eu la nationalité azerbaïdjanaise », a-t-elle affirmé.