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Un Libanais applaudi après avoir braqué une banque pour accéder à son propre argent

Abdallah Assaii a été arrêté après avoir pris en otage 7 employés de banque, les avoir aspergés d'essence et menacé de les incendier s'il ne recevait pas 50 000 $ de son compte

Des membres de l'armée libanaise entourent des manifestants qui se rassemblent devant une banque lors de manifestations continues contre la corruption, le 4 novembre 2019 à Sidon, capitale du sud du Liban. (Mahmoud ZAYYAT / AFP)
Des membres de l'armée libanaise entourent des manifestants qui se rassemblent devant une banque lors de manifestations continues contre la corruption, le 4 novembre 2019 à Sidon, capitale du sud du Liban. (Mahmoud ZAYYAT / AFP)

Un Libanais qui a braqué une banque pour retirer son propre argent a été salué comme un héros au Liban, où les citoyens sont furieux du contrôle des capitaux qui les empêche d’accéder à leurs économies dans un contexte d’effondrement financier.

Abdallah Assaii, un propriétaire de café de 37 ans, est accusé d’avoir pris en otage sept employés de la banque BBAC dans la ville de Jeb Jannine, dans la vallée de la Beqaa, la semaine dernière, de les avoir aspergés d’essence et d’avoir menacé de les incendier s’ils ne lui remettaient pas
50 000 dollars provenant de son propre compte.

Après son arrestation, il a entamé une grève de la faim en signe de protestation, selon sa famille.

Ce pays de six millions d’habitants connaît la pire crise financière de son histoire, avec une monnaie qui a perdu environ 90 % de sa valeur, des économies bloquées dans les banques et une main-d’œuvre qualifiée qui émigre en masse.

Cette crise a été décrite par la Banque mondiale comme l’une des plus graves que le monde ait connues depuis les années 1850.

La crise économique actuelle du Liban trouve son origine dans des décennies de corruption et de mauvaise gestion de la part de la classe dirigeante et d’un système politique fondé sur le sectarisme qui prospère grâce au favoritisme et au népotisme.

Mounir Hujairi, 23 ans, brandit un drapeau national libanais alors qu’il marche devant des pneus enflammés pour bloquer une route principale, lors d’une manifestation dans le centre de Beyrouth, au Liban, le 3 mars 2021. (AP Photo/Hassan Ammar, File)

Les graves pénuries de carburant ont entraîné des coupures de courant paralysantes et des heures d’attente dans les stations-service.

De nombreux Libanais étaient prêts à excuser les actions extrêmes d’Assaii, les membres de sa communauté disant qu’il avait besoin de son argent pour payer les dépenses de son café.

Selon sa famille, son café a s’est vu dérober la somme de 15 000 dollars quelques semaines avant l’incident, et il avait également une dette de 200 millions de livres libanaises pour des achats destinés à un étal de fruits et légumes qu’il exploitait.

La banque avait refusé ses demandes répétées de chèques dans la semaine précédant l’incident de mardi, a affirmé son avocat.

« Abdallah a réussi à faire ce que personne ne pouvait faire dans tout le Liban », a déclaré au journal The National un employé d’une ONG de la ville natale d’Assaii. « Il n’a pas volé l’argent. C’était le sien. »

Des partisans d’Assaii se sont rassemblés après la prière du vendredi à Jeb Jannine.

« Nous demandons à l’État de libérer Abdallah Assaii car il est dans son bon droit », a déclaré l’imam local Alaa Baalbaki. « Nous sommes tous Abdallah Assaii. »

« Je ne suis pas contre les gens qui prennent leur argent, personne ne dit que ce qui se passe est bien, mais ce n’est pas la faute des employés de la succursale », a déclaré au site d’information local SBI une employée anonyme de la BBAC qui était l’un des otages d’Assaii.

« Si [les gens] veulent exercer leurs droits, ils doivent aller dans les bureaux principaux [de la banque] et chez les politiciens. Ils sont derrière ce qui se passe dans le pays », a-t-elle déclaré.

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