Un membre de l’équipe de sécurité de Beeri dit avoir contacté Netanyahu à 11h le 7 octobre
Elam Maor a expliqué au micro de la Douzième chaîne que le Premier ministre lui aurait répondu "Nous allons nous en occuper", mais l'armée est arrivée 2h30 après l'appel
Elam Maor, membre de l’équipe de sécurité locale du kibboutz Beeri, a déclaré jeudi à la Douzième chaîne qu’il avait contacté le Premier ministre Benjamin Netanyahu à 11 heures le 7 octobre pour l’avertir qu’il y avait des centaines de terroristes à l’intérieur du kibboutz.
Netanyahu lui a assuré que l’incident serait réglé.
« Vous avez réussi à joindre Netanyahu, vers 11 heures du matin, pendant Shabbat, par téléphone ? », s’est étonné Danny Kushmaro, présentateur du journal télévisé.
« Oui, tout à fait », a répondu Maor.
Kushmaro : « Et vous lui avez dit que vous aviez besoin d’aide ?
Maor : « Beeri est seul. Beeri est abandonné. Il y a des centaines de terroristes ici. »
Kushmaro : « Et que vous a dit ? Quelque chose du genre, ‘c’est bon, Tsahal est en route’ ? »
Maor : « Non, pas ‘c’est bon’. Il a dit : ‘Nous allons nous en occuper’. Il était 11 heures et l’incident était loin d’être réglé. Dans les faits, les forces militaires supplémentaires sont arrivées à Beeri à 13h30. »
Kushmaro : « Rétrospectivement, lui auriez-vous dit quelque chose de différent ? »
Maor : « Je pense que c’est la chose la plus exacte que je pouvais dire […] Nous sommes restés seuls à Beeri pendant de nombreuses heures.
Maor a félicité l’armée israélienne d’avoir reconnu et détaillé ses échecs dans l’enquête dont les conclusions ont été rendues publiques jeudi, et a insisté sur le fait qu’une commission d’enquête d’État sur les événements qui ont précédé et suivi le pogrom du 7 octobre est essentielle.
« Des leçons tactiques et stratégiques doivent être tirées », a-t-il affirmé.
Le récit de Maor situe sa conversation avec Netanyahu à peu près au moment où le Premier ministre a posté une courte vidéo sur les réseaux sociaux depuis le quartier général de Tsahal, déclarant au pays « Nous sommes en guerre », alors que le massacre se poursuivait dans toute la zone frontalière de Gaza.