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Un migrant irakien jugé pour un meurtre d’une ado juive qui a choqué l’Allemagne

Le 23 mai dernier Susanna Feldmann, 14 ans, avait été violée puis tuée par Ali Bashar ; l'AfD dénonce la politique migratoire d'Angela Merkel

Susanna Feldman, l'adolescente allemande de 14 ans, violée et tuée par des réfugiés irakien et kurde. Son corps a été retrouvé à Wiesbaden, le6 juin 2018. (Crédit : Facebook)
Susanna Feldman, l'adolescente allemande de 14 ans, violée et tuée par des réfugiés irakien et kurde. Son corps a été retrouvé à Wiesbaden, le6 juin 2018. (Crédit : Facebook)

Un migrant Irakien a présenté mardi des excuses à l’ouverture de son procès pour le meurtre d’une adolescente qui avait choqué l’Allemagne et dont l’extrême droite s’est saisie pour dénoncer l’immigration musulmane.

Lors de l’audience à Wiesbaden (ouest), Ali Bashar, 22 ans, s’est caché le visage de ses mains face aux objectifs des médias. Puis le jeune homme a admis le meurtre le 23 mai dernier de Susanna Feldmann, 14 ans, mais a nié tout viol. Il est donc resté sur les aveux qu’il avait faits au moment de l’enquête.

« Tout d’un coup j’ai vu noir, et c’est arrivé », a-t-il dit via un interprète traduisant ses propos en allemand, avant de demander pardon aux parents de la victime, même « si des excuses ne changeront rien ».

Selon l’accusé, qui risque la perpétuité, la relation sexuelle avec Susanna était consentie mais la jeune fille s’est mise en colère par la suite en raison d’une chute et l’a menacé d’aller voir la police. C’est pour cette raison qu’il a étranglé sa victime, a-t-il dit.

Ali Bashar doit aussi être jugé avec un coaccusé à compter du 19 mars pour les viols répétés d’une enfant de 11 ans.

« Corde de l’horreur »

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés mardi devant le tribunal où des pancartes anti-islam étaient visibles avec des slogans tels « Non à la justice laxiste pour les musulmans ».

Ils ont aussi fixé aux abords du palais de justice « une corde de l’horreur » garnie de dizaines de communiqués et d’articles traitant d’affaires criminelles attribuées à des migrants.

Une casquette aux couleurs du parti d’extrême-droite allemande Alternative for Germany, AfD, (Crédit : Monika Skolimowska/dpa via AP, file)

Huit élus régionaux du parti d’extrême droite AfD n’ont pas pu assister pour leur part à l’audience, faute de place, selon des journalistes présents.

Ce cas est l’un des faits divers dont l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est emparé pour dénoncer la politique d’accueil de la chancelière Angela Merkel en 2015 et 2016, années où plus d’un million de migrants sont arrivés. Parmi eux Ali Bashar, dont la demande d’asile a ensuite été rejetée.

L’AfD, qui a fait une entrée tonitruante au Parlement fédéral en septembre 2017, a mobilisé son électorat notamment en multipliant les campagnes présentant les réfugiés arabo-musulmans comme des criminels menaçant les Allemandes.

Ce parti avance tous les cas de violences contre des femmes par des étrangers, avec comme étendard principal l’exemple des centaines d’agressions sexuelles commises la nuit du Nouvel an 2015-2016 à Cologne, pour lesquelles à ce jour seules trois personnes ont été condamnées.

En août 2018, c’est le meurtre d’un Allemand par un réfugié syrien en Saxe, un bastion de l’AfD, qui a fait les gros titres. Peu après, des manifestations ont dégénéré en violences et en « chasses à l’étranger », selon les mots d’Angela Merkel.

L’affaire Susanna, dont le corps avait été retrouvé trois semaines après sa mort, a fait d’autant plus de bruit qu’Ali Bashar avait fui vers l’Irak sans être inquiété. Il a finalement été livré quelques jours plus tard au chef de la police fédérale allemande.

Des roses recouvrent la photo de Susanna Maria Feldman, 14 ans, tuée à Wiesbaden, Allemagne, vendredi 8 juin 2018. (AFP PHOTO / dpa / Boris Roessler)

Son cas est aussi symptomatique des dysfonctionnements en Allemagne des institutions en charge des questions d’asile et des expulsions. Elles sont débordées par l’afflux des années 2015-2016.

Si l’accusé et ses proches s’étaient vu refuser l’asile, ils n’ont pas été expulsés en attendant l’examen de l’appel. Mais celui-ci a pris du retard, le tribunal compétent devant gérer alors plus de 6.000 dossiers similaires.

Une « leçon », selon Merkel

Mme Merkel a reconnu en juin 2018 que l’affaire Susanna était « une leçon » car elle montrait l’importance de « renvoyer chez eux rapidement » les immigrés sans permis de séjour.

D’autant qu’Ali Bashar était connu de la police. Avant le meurtre, il était déjà soupçonné de vol et viol.

Son procès intervient quelques jours après la mort d’une Allemande de 21 ans à Worms, poignardée par son conjoint, un demandeur d’asile tunisien débouté. Là aussi, l’AfD a accusé le gouvernement de grande coalition (GroKo) d’Angela Merkel.

« Ce n’est pas +l’extrême droite+ qui pose problème, mais c’est l’immigration armée de couteaux de la GroKo qui commet toujours plus d’actes sanglants », martelait jeudi le parti.

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