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Un ministère français crée un service pour détecter les biens juifs spoliés

Il s'agit de mener des enquêtes sur des oeuvres classées "Musées nationaux récupération" ainsi que sur des livres spoliés et des oeuvres entrées dans les collections permanentes

Bâtiment du ministère de la Culture à Paris, (rue de Valois) (Crédit : Mbzt
/CC BY 3.0)
Bâtiment du ministère de la Culture à Paris, (rue de Valois) (Crédit : Mbzt /CC BY 3.0)

Un nouveau service spécifique a été créé en France pour enquêter sur la spoliation des biens artistiques des Juifs entre 1933 et 1945 et faire la lumière sur les biens de provenance douteuse conservés par les institutions publiques dans ce pays, a annoncé mercredi le ministère français de la Culture.

Il s’agira de mener des investigations sur des oeuvres classées « Musées nationaux récupération » ainsi que sur des livres spoliés et des oeuvres entrées dans les collections permanentes, a précisé le ministère dans un communiqué.

Cette « mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 » prend le relais, « en l’amplifiant », de l’action menée depuis plusieurs années par le ministère français, « qui a déjà rendu possibles plusieurs dizaines de restitutions d’oeuvres spoliées à leurs propriétaires » durant la Seconde Guerre mondiale par le régime collaborationniste de Vichy et l’occupant nazi, selon le communiqué.

Elle est dirigée par David Zivie, auteur d’un rapport sur les biens culturels spoliés en 2018. Elle sera « à la fois un service de coordination et de pilotage, et un service de recherche et d’instruction des dossiers au cas par cas, que ceux-ci soient soumis par les familles des propriétaires spoliés ou suscités par la mission elle-même ».

David Zivie (Crédit : capture d’écran DailyMotion)

Identifier les oeuvres spoliées et leurs propriétaires, mieux comprendre leur parcours, les présenter au public et les restituer, tels seront ses axes d’activité. Elle doit travailler en lien avec le ministère des Affaires étrangères, les musées, les bibliothèques et centres d’archives.

Elle sera dotée d’un budget permettant de financer des recherches complémentaires effectuées par des chercheurs extérieurs.

La mission travaillera « en lien étroit » avec la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS), qui relève du Premier ministre. Les dossiers individuels seront désormais instruits au ministère par la mission, avant d’être transmis à la CIVS, qui recommandera une décision au Premier ministre français.

Dans ce contexte, un accord de coopération entre la mission, la CIVS et le Centre allemand des oeuvres d’art disparues (Deutsches Zentrum Kulturgutverluste) a été signé à Berlin le 22 mai.

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