Un minyan dans « l’Aile de Sion » pour que Yaakov Argamani puisse faire le kaddish
Liora Argamani, mère de l'ex-otage Noa, s’était éteinte des suites d’un cancer du cerveau, au début du mois de juillet
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Yaakov Argamani, qui faisait le voyage aux États-Unis dans l’avion officiel du Premier ministre Benjamin Netanyahu, « l’Aile de Sion », en compagnie de sa fille Noa, plusieurs semaines après le sauvetage de cette dernière qui était retenue en otage à Gaza, a demandé aux passagers qui se trouvaient à bord de mettre en place un minyan de manière à pouvoir dire le kaddish, la prière juive du deuil, en hommage à son épouse Liora, décédée il y a peu.
Le minyan [quorum de dix hommes adultes nécessaire à la récitation des prières les plus importantes de tout office ou de toute cérémonie (NDT)] comprenait le correspondant diplomatique du Times of Israel, l’envoyé spécial du gouvernement sur la question des otages, Gal Hirsch, des journalistes et des membres des familles de captifs.
Liora Argamani s’était éteinte des suites d’un cancer du cerveau, au début du mois de juillet. L’hôpital Ichilov avait fait savoir, dans un communiqué, qu’elle avait « passé les derniers jours de sa vie aux côtés de sa fille Noa, sauvée de captivité, et aux côtés de ses proches ».
Noa avait été kidnappée pendant le pogrom du 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes du Hamas avaient franchi la frontière par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils avaient tué près de 1 200 personnes, des civils en majorité, et ils avaient kidnappé 251 otages, commettant des atrocités et se livrant à des violences sexuelles à grande échelle.
Liora, 61 ans, avait appelé publiquement, au mois de novembre, à la libération de sa fille, notant qu’il ne lui restait plus très longtemps à vivre et expliquant qu’elle voulait revoir Noa avant de mourir. Elle avait accordé des interviews aux médias et écrit des courriers aux dirigeants du monde entier, les suppliant de lui venir en aide. Sa santé s’était détériorée et elle s’était finalement retrouvée dans l’incapacité de continuer sa lutte en faveur de la remise en liberté de son enfant.
Au mois d’octobre, la mère éplorée, assise dans une chaise roulante, avait accordé un entretien à une chaîne de télévision locale. Le journaliste lui avait demandé comment elle imaginait ses retrouvailles avec sa fille.
« Je voudrais pouvoir au moins la prendre dans mes bras encore une fois », avait répondu Liora.
Le Premier ministre s’est envolé, hier, pour Washington – un déplacement qu’il attendait depuis longtemps – répondant à une invitation à prononcer un discours durant une session conjointe du Congrès qui avait été initialement proposée par Mike Johnson, le président Républicain de la Chambre, il y a plusieurs mois. Il était accompagné, dans l’avion qui l’a emmené aux États-Unis, par ses conseillers, ses gardes du corps, des journalistes et les otages libérés. En plus de son allocution au Congrès, Netanyahu – qui n’avait pas été convié à la Maison Blanche depuis son retour au pouvoir à la tête d’une coalition de la ligne dure – s’entretiendra avec le président Joe Biden, avec la vice-présidente Kamala Harris et avec de hauts-responsables américains. Au menu : la situation sur le terrain à Gaza et les négociations portant sur un accord sur un cessez-le-feu à Gaza qui ouvrirait la porte au retour des captifs, qui se trouvent dorénavant dans les geôles du Hamas depuis presque dix mois.