Un officiel US avertit l’Iran des conséquences « cataclysmiques » d’une attaque contre Israël
Selon le haut responsable, une frappe iranienne "ferait dérailler ce que nous pensons être la meilleure opportunité" depuis des mois d'obtenir un accord de "trêve contre otages"
WASHINGTON – Un responsable américain a averti vendredi que l’Iran s’exposerait à des conséquences « cataclysmiques » et ferait dérailler l’élan vers une trêve à Gaza s’il frappait Israël en représailles à l’assassinat d’un chef du groupe terroriste palestinien du Hamas.
Les États-Unis « encouragent les Iraniens – et je sais qu’ils sont nombreux à le faire – à ne pas s’engager dans cette voie, car les conséquences pourraient être cataclysmiques, en particulier pour l’Iran », a déclaré à la presse un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat.
Plus tôt dans la journée de vendredi, le président américain Joe Biden avait déclaré qu’un accord « trêve contre libération d’otages » dans le cadre de la guerre de Gaza qui dure depuis dix mois était plus proche que jamais, après deux jours de pourparlers au Qatar au cours desquels les médiateurs américains ont présenté une proposition visant à réduire les lacunes.
« C’est le Hamas, mandataire de l’Iran, qui a déclenché cette guerre le 7 octobre, et il serait ironique que l’Iran fasse quelque chose pour faire dérailler ce que nous pensons être la meilleure opportunité d’obtenir un cessez-le-feu très complet et un accord de libération d’otages que nous ayons eue depuis de nombreux mois », a déclaré le responsable.
L’Iran a mis en garde Israël contre une riposte à la frappe du 31 juillet à Téhéran qui a tué le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, une frappe que l’État hébreu est largement soupçonné d’avoir mené mais qu’il n’a pas revendiquée.
Dans une déclaration vantant « les progrès significatifs réalisés » lors des négociations au Qatar, Biden a averti « qu’avec le cessez-le-feu global et l’accord sur la libération des otages désormais en vue, personne dans la région ne devrait prendre des mesures pour saper ce processus », sans nommer l’Iran.
Interrogée vendredi sur le fait de savoir si l’Iran continuerait à suspendre ses représailles contre Israël maintenant que les pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza ont été prolongés, la mission iranienne auprès des Nations unies à New York a répondu qu’ils « l’espèrent ». Selon un article du New York Times, l’Iran devrait encore reporter sa menace de représailles.
Le ministre des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré plus tôt vendredi, lors d’une réunion conjointe avec ses homologues britannique et français, qu’il s’attendait à un soutien pour « attaquer des cibles importantes » à l’intérieur de l’Iran si la République islamique frappait Israël.
Interrogé sur les propos de Katz, le responsable américain s’est contenté de dire que les États-Unis, avec la Grande-Bretagne et la France, se préparaient à « toutes les éventualités possibles ».
« Nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour défendre Israël contre toute attaque de l’Iran », a-t-il déclaré.