Un officier de Tsahal attaqué par des résidents juifs près de Hébron
La police dit que l’officier de liaison a été agressé par des habitants de Havat Gal quand il est venu inspecter des constructions présumées illégales
Ilan Ben Zion est journaliste au Times of Israel. Il est titulaire d'une maîtrise en diplomatie de l'Université de Tel Aviv et d'une licence de l'Université de Toronto en études du Proche-Orient et en études juives

Un groupe de résidents juifs d’implantations a attaqué un officier de l’armée israélienne dans un avant poste de la région de Hébron, à Havat Gal, a annoncé la police.
L’officier de liaison du COGAT, le coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires d’Israël, est arrivé dans la zone pour inspecter des constructions présumées illégales quand « plusieurs jeunes » de la communauté l’ont poussé, selon la police.
L’officier a porté plainte auprès de la police, qui est venue plus tard dimanche à Havat Gal pour rechercher les auteurs de l’agression.
Seule ville mixte de Cisjordanie, Hébron a pendant des décennies vu des frictions quasi quotidiennes entre sa communauté de plusieurs centaines de juifs et sa plus grande population palestinienne.
En janvier, le ministre de la Défense Moshe Yaalon a déclenché une crise politique mineure quand il a ordonné l’évacuation de plusieurs douzaines de juifs de deux maisons de Hébron qui auraient été selon lui obtenu illégalement de leurs propriétaires palestiniens.
Des députés des partis de droite HaBayit HaYehudi et Likud et des ministres importants du cabinet, avaient ensuite sévèrement critiqué Yaalon pour sa décision d’évacuer les juifs. Pendant l’évacuation, des habitants palestiniens de Hébron avaient tenté d’entrer dans les bâtiments et une confrontation entre les juifs et leurs voisins arabes s’était déclenchée, avait à l’époque annoncé l’armée israélienne.
La ville, qui héberge le Tombeau des Patriarches, saint pour les juifs et les musulmans, est peuplée d’environ 200 000 Palestiniens et d’environ 500 Israéliens vivant dans son centre, protégés par une zone tampon où patrouille l’armée. La situation est une source constante de tensions, et la région a été un point central des violences israélo-palestiniennes pendant les troubles de ces derniers mois.
Entre octobre et la fin du mois de mars, 29 Israéliens et quatre ressortissants étrangers ont été assassinés pendant la vague de terrorisme palestinien et de violence. Environ 190 Palestiniens ont également été tués – les deux tiers pendant qu’ils attaquaient des Israéliens, et les autres pendant des affrontements avec les troupes, selon l’armée israélienne.