Un Palestinien de cinq ans blessé dans une attaque de résidents d’implantation
Selon Yesh Din, le petit garçon a été touché au visage quand la voiture de ses parents a été prise pour cible ; plusieurs incidents violents similaires constatés ces derniers jours

Un petit Palestinien âgé de cinq ans a été blessé, jeudi soir, par une pierre jetée par des habitants d’implantation en direction du véhicule dans lequel il se trouvait, selon un groupe israélien de défense des droits de l’Homme.
L’enfant se trouvait dans la voiture aux côtés de ses parents quand les individus ont jeté des pierres dans leur direction à proximité de l’avant-poste de Givat Assaf, a noté Yesh Din.
Le groupe n’a pas donné de détails sur l’état de santé de l’enfant mais a pu préciser qu’il avait été blessé au visage. Ses parents sont indemnes.
La police israélienne n’a fait aucun commentaire sur l’incident.

Cet incident est l’un parmi plusieurs cas de violences commises à l’encontre de Palestiniens rapportées jeudi par Yesh Din. L’organisation a fait savoir que les habitants d’implantation avaient bloqué de nombreux carrefours en Cisjordanie et qu’ils avaient, dans certains cas, jeté des pierres sur des voitures palestiniennes.
Selon le groupe, il y a eu 44 attaques d’habitants d’implantation contre les Palestiniens ces dernières semaines et le petit garçon de cinq ans est la deuxième victime palestinienne à avoir été blessée cette semaine.
L’augmentation notable des violences ultranationalistes survient dans le sillage de la mort d’Ahuvia Sandak, 16 ans, tué lors d’un accident de voiture au cours d’une course-poursuite avec la police, qui avait pris en chasse l’adolescent et d’autres « Jeunes des collines » aperçus en train de jeter des pierres sur des voitures palestiniennes, à la fin du mois de décembre.

Sandak, résident de l’implantation de Bat Ayin, fuyait donc les membres de la police des frontières en compagnie de trois autres jeunes quand son véhicule s’est renversé, provoquant sa mort. Les défenseurs de Sandak considèrent sa mort comme découlant d’une violence policière et ont prétendu que le véhicule de la police avait frappé par derrière sa voiture, entraînant sa sortie de route.
La mort de Sandak a entraîné plusieurs semaines de manifestations nocturnes à Jérusalem et en Cisjordanie. Les protestataires ont jeté des pierres, attaqué des bus et bloqué des artères de circulation majeures. En réponse, la police a répondu avec force, et elle aurait notamment frappé un manifestant – ce que montre une vidéo qui a largement circulé sur les réseaux sociaux.